L’Australien remporte son premier GP, avec son coéquipier qui lui cède la position à la demande du stand après une gestion des arrêts aux stands hasardeuse. Verstappen termine en 5e position après une collision avec Hamilton qui complète le podium.
Succès d’Oscar Piastri au GP de Hongrie de F1, qui sur le circuit de l’Hungaroring remporte le premier GP de sa carrière à sa trente-cinquième course en Mondial. Doublé d’une McLaren extraordinaire complétée par Lando Norris, qui dans les derniers tours de la course « obéit » à l’instruction du stand, laissant passer son coéquipier après une gestion non linéaire des arrêts aux stands, avec deux arrêts anticipés de l’Anglais qui était toutefois derrière l’Australien. Podium pour la Mercedes de Lewis Hamilton, énergique dans la défense contre un furieux Max Verstappen : le Néerlandais termine cinquième après un contact avec l’Anglais dans le premier virage, à 7 tours de la fin, où il risque d’endommager sérieusement sa Red Bull.
La Ferrari et le Mondial
La Ferrari termine avec les mêmes positions que lors des qualifications, mais à pilotes inversés : Charles Leclerc démarre bien de la sixième place sur la grille et termine quatrième, à presque 20 secondes de Piastri, après un excellent rythme dans la phase centrale avec les pneus durs ; Carlos Sainz a une course anonyme, après un week-end correct : l’Espagnol est sixième derrière Verstappen qui reste leader du Championnat des pilotes, mais maintenant avec 76 points d’avance sur Norris. Gros changements en revanche dans le Championnat des constructeurs : McLaren dépasse Ferrari à la deuxième place et se retrouve à 51 points de Red Bull, devenant ainsi son challenger officiel et un sérieux prétendant à la couronne.
Début de course
À l’extinction des feux, le poleman Norris ferme la porte à son coéquipier Piastri, avec pour résultat trois voitures qui arrivent côte à côte dans le premier virage : les deux McLaren et Verstappen à l’extérieur. Avec Piastri à la corde, Norris à sa gauche et Verstappen encore plus large, Max décide de passer par l’échappatoire, accusant Lando de l’y avoir poussé. La manœuvre est investiguée et ainsi, au 4e tour, Verstappen décide de rendre la position à Norris, descendant à la troisième place et laissant les deux McLaren mener la course. Le train formé par Piastri, Norris, Verstappen, Hamilton, Leclerc et Sainz est perturbé par les arrêts. Hamilton est le premier du groupe de tête à s’arrêter (17e tour), Leclerc le dernier (24e tour). Résultat : Piastri reste leader devant Norris, qui s’était cependant arrêté un tour avant, mais Lewis gagne une position sur Verstappen. À mi-course, la dégradation des pneus commence à se faire sentir, avec Piastri voyant son avantage se réduire et Hamilton et Leclerc anticipant le deuxième arrêt au 41e tour.
Le pit stop de Norris
Le véritable nœud est cependant le deuxième undercut (arrêt anticipé) de Norris sur Piastri, au 47e tour contre le 48e, ce qui entraîne un changement de leader entre les deux McLaren, avec l’engagement de l’équipe de « gérer ensuite la situation ». Les consignes seront respectées à 3 tours de la fin, après de nombreux messages radio et un peu de suspense : Norris laisse passer Piastri de manière évidente en ligne droite, honorant le pacte. Après le deuxième tour d’arrêts aux stands, Hamilton accroche le podium sur un Verstappen furieux : Max, au 63e tour, attaque l’Anglais au premier virage mais va trop loin et le percute, avec sa RB20 qui se soulève dangereusement, restant miraculeusement intacte. Il terminera la course cinquième, mais avec beaucoup de tension avec son équipe. Bonne quatrième place de Leclerc, même si le Monégasque a brillé seulement dans la phase centrale avec le composé dur. Pour compléter le Top 10 : septième Sergio Pérez et huitième George Russell, tous deux remontés de positions malheureuses sur la grille, neuvième Yuki Tsunoda et dixième Lance Stroll. Dans une semaine, la F1 donne rendez-vous à ses fans en Belgique, avec un championnat bien plus ouvert que ne le disent les chiffres, et ce, juste avant la pause estivale qui va certainement faire du bien à plus d’un.
Amayas LAAZIB