Anès Benmechta : « Aller de l’avant et décrocher des titres »
Champion plein d’ambitions et de volonté
Activant souvent loin des projecteurs, Anes Benmechta est un champion de judo licencié au club « Ouled El Bahia » d’Oran depuis ses débuts. Il s’est illustré dans de nombreuses compétitions, détient plusieurs titres nationaux et a également participé à des événements internationaux. Grâce à son sérieux et à son travail acharné, il ne cesse de progresser et poursuit son parcours de belle manière. Il nous ouvre son cœur.
Présentez-vous à nos lecteurs ?
« Je suis né en 2005 et j’ai commencé ma carrière au club Ouled El Bahia d’Oran. J’ai découvert le judo dès mon jeune âge et, depuis, je n’ai cessé de progresser sous la direction de mes entraîneurs. J’ai débuté la pratique du judo en 2016, encouragé par mon père, sous l’œil de l’entraîneur expérimenté Salim Khattou, qui m’a pris en charge et mérite tous les égards pour son excellent travail. Il m’a beaucoup appris et a bien affermi ma pratique. Je concoure actuellement dans la catégorie des -66 kg. Mon ambition est de toujours aller de l’avant pour engranger des titres et des médailles. »
Votre club d’Ouled El Bahia est très respecté au niveau national, qu’en dites-vous ?
« C’est un club formateur avant tout, considéré comme le meilleur dans l’Ouest et l’un des meilleurs sur le plan national. La formation y est bien structurée, avec, à mon avis, les meilleurs techniciens et entraîneurs, qui ont déjà fait leurs preuves. Ce club a formé de nombreux champions, dont Driss Messaoud et bien d’autres. Je suis fier de faire partie de ce club respectable. Il fait rêver tous les judokas qui espèrent rejoindre ses rangs. »
On nous apprend que vous avez décroché de nombreux titres et médailles avec Ouled El Bahia ?
« Durant mon parcours au sein de mon club Ouled El Bahia, j’ai réussi, grâce à un travail acharné, à décrocher de nombreux titres nationaux et internationaux. Après des victoires au niveau de la wilaya et régional, j’ai remporté mon premier titre national en tant que junior lors d’une compétition nationale à Sétif, où je me suis surpassé pour triompher face à de meilleurs judokas. Cette victoire m’a ouvert les portes de l’équipe nationale. L’Open international de judo de Tunis a été ma première compétition internationale, une étape importante dans mon parcours de judoka, surtout que j’ai eu l’occasion de me mesurer au haut niveau international. J’ai également participé aux mini-olympiades des sports de combat d’Oran. Mon souhait est de maintenir cette bonne dynamique de résultats. »
Quels sont vos objectifs ?
« Comme tout judoka, mon objectif est de toujours aller de l’avant et de décrocher des titres. Je souhaite également contribuer au développement de la discipline au niveau national. Mon désir est de participer à davantage de compétitions internationales, ce qui me permettra de me mesurer au plus haut niveau. Cela me poussera à travailler encore plus pour améliorer mon niveau et aborder les grandes compétitions internationales avec succès. »
Que faut-il pour que le judo puisse retrouver son lustre perdu ?
« Il est essentiel de revenir à un travail de qualité dès la base et de revoir tous les aspects liés à la formation et au développement de la discipline. Il est crucial de mettre en place des éléments d’expérience dans l’encadrement et le coaching. Il faut élaborer des programmes d’entraînement spécifiques pour les plus jeunes afin de favoriser leur développement dans les salles d’entraînement plutôt qu’en plein air. Les mentalités doivent également évoluer pour éliminer les intérêts personnels qui freinent le bon fonctionnement des clubs. »
Quels conseils donneriez-vous aux jeunes judokas ?
« Le judo n’est pas seulement une pratique sportive, mais une école de la vie. C’est un sport non violent, issu du jujitsu traditionnel, créé comme méthode éducative au Japon, où sont enseignées de nombreuses valeurs morales, avec une éducation du corps et de l’esprit. Il existe un véritable code moral du judo. Les jeunes apprennent dès le départ que le judo n’est pas un sport violent, et que le respect de son adversaire est primordial. Toutes ces règles font du judo un sport pédagogique et instructif. C’est pourquoi je conseille aux jeunes de pratiquer ce sport avec sagesse, car ils gagneront rapidement en maturité. »
Et pour conclure…
« Je tiens à remercier tous ceux qui m’ont appris les valeurs du judo tout au long de mon parcours et qui m’ont permis de devenir un champion, notamment mon entraîneur Salim Khattou, qui m’a enseigné les fondements de la discipline. Je n’oublierai jamais de remercier mes entraîneurs au club d’Ouled El Bahia, qui m’ont fortifié et encouragé, ainsi que mon père, qui m’a fait aimer ce sport. »
Sadek Belkheir