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Nesrine Medjahed : « J’ai appris ma qualification pour les JO de Paris, juste avant le championnat national d’été d’Oran »  

« Au fil du temps, au sein de mon club de Mostaganem, mon entraîneur Benaissa, a découvert que j’avais de bonnes capacités, pour devenir une championne. Sa vision était juste, puisque dès mon jeune âge, je prends goût aux compétitions et aux sacres avec mon club local. En 2013, alors âgée de 15 ans, je rejoins l’équipe nationale jeunes catégories. Pour ma première participation aux championnats arabes, je décroche plusieurs médailles et durant la même année, également des médailles aux championnats d’Afrique juniors à Lusaka, où j’ai réussi à étaler ma classe en remportant l’or. Seul mon entraîneur Benaissa Abdelkader, avait cru à mon potentiel de nageuse. De peur de voir ma progression entravée, en raison des faibles moyens de mon club, je décide d’aller à Alger en direction du club de SA Bab Ezzouar en 2016. Mais c’est en 2018, que je m’engage en signant une licence au MCA, un club, où j’ai réussi à améliorer mes chronos. Et depuis, je n’avais raté aucun podium, que ce soit au niveau national ou international. J’ai dû quitter l’Algérie en raison du Covid, pour aller en Ukraine pour préparer les JM de 2022, mais une année plus tard, je quitte ce pays pour aller en France, où ma préparation a été perturbée et très difficile, vu qu’aucun responsable chargé des athlètes, ne m’a contacté, pour au moins s’enquérir sur les conditions de ma préparation.

C’était vraiment frustrant pour moi. Je tiens à faire savoir, que si je suis encore là et sur le point de participer aux JO de Paris, c’est grâce à mes efforts personnels et aux efforts de mes entraîneurs et de mes parents uniquement. Avant de savoir que j’étais qualifiée aux JO de Paris, j’étais dans l’expectative et l’attente m’a vraiment mis dans une situation perturbante. Aucune personne, ou responsable du MJS, n’a daigné me prendre en charge pour ma préparation. Il a fallu attendre ce mois de juin, pour je sache que je suis qualifiée. Maintenant, je vais devoir aborder les JO, sans préparation, ni programme, ni plan d’action, ni avec aucun moyen. Je suis donc obligée de me prendre en charge, pour ne pas rater cette prestigieuse compétition. Je n’ai aucun écho de la part des personnes compétentes au niveau des responsabilités de la natation. C’est inconcevable de voir, que seuls quatre nageurs détiennent une bourse, dont un seul est qualifié pour les JO et en ce qui me concerne, je suis la seule représente de la natation féminine, qui va aborder cette compétition sans moyens, ni soutiens, c’est vraiment aberrant. Merci à mes parents pour leur fort soutien, à mon ancien entraîneur Benaissa et mon actuel coach Benchendoukha et mes amis ».

B. Sadek

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