La marque aux anneaux avance à grands pas vers son entrée officielle en F1 en 2026. Andreas Seidl nommé PDG de l’équipe.
Le changement de nom et de couleurs après le départ du sponsor Alfa Romeo n’était que la première étape de la profonde transformation de Sauber. En piste sous un nom presque imprononçable pour le passionné du dimanche (Stake F1 Team Kick Sauber), l’écurie suisse est entrée dans la première des deux années de transition avant l’arrivée d’Audi, qui fera ses débuts en Formule 1 en 2026 avec sa première unité de puissance hybride turbo. En réalité, la révolution a déjà commencé : la marque aux anneaux a en effet annoncé son intention d’acquérir 100% des parts de l’équipe basée à Hinwil, Islero Investments AG, avec un plan déjà convenu avec l’actionnaire majoritaire actuel.
Engagement maximal
Une nouvelle qui renforce l’engagement d’Audi dans le projet et fait taire les rumeurs, circulant ces derniers mois, concernant des incertitudes de la haute direction de l’entreprise du groupe Volkswagen quant à l’opportunité de poursuivre. En réalité, les autres mouvements récents du constructeur allemand dans le domaine du sport soutiennent également l’idée d’un engagement maximal dans le programme de Formule 1 : du retrait du WEC quelques mois après l’annonce d’un retour avec un prototype LMDh, au départ du Dakar malgré la victoire de Carlos Sainz dans la dernière édition du Rallye Raid le plus prestigieux, en passant également par l’interruption du soutien officiel à l’Audi R8 GT3. Autant de pièces d’un même grand puzzle qui se complète maintenant avec l’annonce officielle de l’accord pour l’achat de 100% des parts de Sauber.
Les nouveaux managers
Deux figures clés du programme F1. D’une part, l’ancien directeur de l’équipe McLaren – et un passé réussi dans le groupe Volkswagen en tant que responsable des activités Porsche dans le WEC – Andreas Seidl, qui est déjà PDG de Sauber et devient officiellement PDG de la future équipe Audi avec pour mission de superviser sur le plan opérationnel et sportif toutes les opérations menant au début d’Ingolstadt en F1. D’autre part, Oliver Hoffmann quitte le département technique du projet Formule 1 pour devenir président de l’ensemble du groupe Sauber. Une réorganisation qui anticipe les temps et vise à utiliser cette saison et la suivante comme un banc d’essai fructueux en vue du début : dans cette optique, même si le nom d’Audi n’apparaîtra qu’en 2026 aux côtés de la nouvelle unité de puissance, l’objectif est d’arriver déjà préparé au grand jour.
Un début pas facile
Il est certain que le défi est loin d’être simple. Non seulement parce que sur le plan technologique, l’entreprise allemande doit rivaliser avec des concurrents ayant une énorme expérience en Formule 1 (Ferrari, Mercedes, Honda et Renault sont les motoristes confirmés, auxquels s’ajoute l’autre « nouvelle venue » Red Bull-Ford), mais aussi parce que l’équipe peine à comprendre le fonctionnement de la monoplace 2024.
La nouvelle C44 n’a pas réussi à marquer des points lors des deux premières courses de Sakhir et Djeddah mais, selon les déclarations des protagonistes, elle possède un potentiel caché qui sera exprimé lorsque la pleine compréhension de la nouvelle suspension avant pull-rod (la même géométrie adoptée par Red Bull) qui révolutionne le schéma adopté les années précédentes. De plus, il y a aussi quelques problèmes à gérer lors des arrêts aux stands : que ce soit à Bahreïn ou en Arabie saoudite, le changement de pneus a été un cauchemar et les pilotes – Bottas dans le premier cas, Zhou dans le second – ont perdu beaucoup de temps au stand.
Djaffar KHODJA