Guardiola : « Nous sommes innocents jusqu’à… »
Un procès historique s’ouvre pour Manchester City et la Premier League
Ce lundi marque le début d’un affrontement judiciaire qui pourrait avoir des conséquences profondes pour l’avenir de Manchester City et de la Premier League.
Après des mois de spéculations et d’enquêtes, les Citizens sont appelés à répondre de 115 chefs d’accusation, dont 80 concernant des infractions financières présumées survenues entre 2009 et 2018, ainsi que 35 pour un manque supposé de coopération avec les autorités chargées de l’enquête. Ces accusations, si elles sont avérées, pourraient potentiellement mener à des sanctions historiques contre l’un des clubs les plus puissants d’Angleterre. L’entraîneur de Manchester City, Pep Guardiola, a exprimé son soulagement lors d’une conférence de presse vendredi dernier, déclarant qu’il était « heureux » de voir ce procès débuter enfin. Le club, détenu par le puissant consortium Abu Dhabi United Group (ADUG), est prêt à défendre son innocence devant une commission indépendante, avec l’espoir de clore un chapitre qui a suscité d’innombrables rumeurs et spéculations.
Les sanctions envisagées : un retrait de points ou pire encore ?
Pep Guardiola, bien que confiant en l’innocence de son club, n’ignore pas l’ampleur des attentes du public, notamment en Angleterre. Il a ainsi confié lors de sa prise de parole : « Je sais ce que les gens attendent… Ils veulent voir Manchester City sévèrement puni ». Cette déclaration reflète le climat tendu et polarisé autour de cette affaire, qui dépasse le cadre sportif pour s’inscrire dans un débat plus large sur l’équité financière et la domination des clubs soutenus par des fortunes colossales.
« J’espère que cela finira bientôt », a ajouté Guardiola, impatient de voir ce conflit résolu. Le club, qui dit disposer de preuves irréfutables de son innocence, est déterminé à faire valoir ses arguments devant la commission. Mais l’issue du “procès du siècle”, comme l’a surnommé la presse britannique, reste encore incertaine.
Un impact limité dans le vestiaire de City
Malgré la gravité des accusations et les potentielles sanctions, Guardiola a tenu à rassurer quant à l’impact de cette affaire sur ses joueurs. « Nous ne sommes pas avocats. Erling (Haaland) n’est pas avocat. Nous ne parlons pas de cela », a-t-il affirmé, soulignant que l’équipe reste concentrée sur ses objectifs sportifs. Le vestiaire semble ainsi vouloir maintenir une distance entre les enjeux judiciaires et les performances sur le terrain. Guardiola a également réitéré son attachement au principe de la présomption d’innocence, rappelant que « tout le monde est innocent jusqu’à preuve du contraire ».
Toutefois, la pression extérieure, notamment médiatique, pourrait peser sur le moral des joueurs à mesure que le procès avance.