Ailerons flexibles, la FIA répond à Red Bull et Ferrari
La Fédération n’entend pas changer ses plans
Ces dernières semaines, avec les progrès de Mercedes et surtout de McLaren, le sujet des ailerons avant flexibles est redevenu d’actualité. Certaines équipes parviendraient, en effet, à les faire fléchir de manière significative à haute vitesse, respectant ainsi les tests de la Fédération, mais obtenant des avantages évidents une fois en piste.
Lors du week-end de Monza, le team manager de Red Bull, Christian Horner, s’est exprimé sans détour : « Les règles sont très claires, donc je pense que la FIA a un problème », tandis que son homologue de Ferrari, Frédéric Vasseur, avait exprimé son intention de discuter avec Nikolas Tombazis (Directeur Technique des Monoplaces et Coordinateur de la Commission F1) et avec la Fédération.
La FIA continue de surveiller
Dans une déclaration publiée, la Fédération a souligné : « La FIA examine les ailerons avant à chaque évènement, avec de nombreux contrôles (conformité des surfaces, conformité des déformations) pour vérifier le respect du règlement technique. Actuellement, tous les ailerons avant sont conformes au règlement 2024. Depuis le Grand Prix de Belgique, la FIA a recueilli des données supplémentaires lors des FP1 et FP2 afin d’évaluer les comportements dynamiques des appendices, à l’aide d’une caméra qui filme des zones de l’aileron avant non visibles par les caméras officielles de la FOM. Ces tests se poursuivront au moins jusqu’à Singapour, pour s’assurer que toutes les équipes utilisent la caméra FIA sur différents types de circuits (faible, moyenne, haute et très haute déportance). »
Ainsi, la FIA disposera d’une large base de données permettant de dresser un tableau aussi objectif que possible de la situation et de quantifier les différences entre les divers modèles dynamiques observés en piste.
Aucun composant n’est infiniment rigide, et c’est pour cette raison que les règlements prévoient des tests de charge-déflexion. L’aileron avant en particulier a représenté un défi au fil des ans, car les modèles de charge des différentes équipes varient et il est donc difficile de trouver un vecteur de charge qui couvre tous les types de construction d’aileron avant. D’autres zones de la monoplace, comme l’aileron arrière ou le fond plat, ont des modèles de charge plus cohérents entre les équipes sur la grille, ce qui rend les tests plus universels. »
La conclusion de la déclaration de la Fédération n’exclut cependant pas des interventions dès la prochaine saison : « La FIA a le droit d’introduire de nouveaux tests si des irrégularités sont suspectées. Aucune mesure à court terme n’est prévue, mais nous évaluons la situation dans une perspective de moyen et long terme. »
Djaffar KHODJA