Tennis

Rafael Nadal est sur la bonne voie

Dix jours après avoir été sèchement battu par Alex de Minaur à Barcelone (7-5, 6-1), Rafael Nadal a pris sa revanche en venant à bout de l’Australien (7-6, 6-3), samedi au 2e tour du Masters 1000 de Madrid. Il s’agit sans nul doute de la victoire la plus probante du Majorquin depuis son retour sur les courts, au début de l’année. De quoi inciter à l’optimisme, forcément.

D’abord, il y a eu la vilaine double-faute de son adversaire. Et après, juste après, un immense sourire. Samedi après-midi, sur le court Manolo Santana de la Caja Magica de Madrid, le 512e joueur mondial s’est offert le 11e au classement ATP. Mais si le public madrilène s’est autant embrasé, saluant unanimement l’exploit du héros du jour, c’est parce que ce 512e mondial, c’était Rafael Nadal. Retombé dans les profondeurs de la hiérarchie après une saison 2023 blanche, l’Espagnol tente tant bien que mal, depuis début 2024, de se rapprocher de son lustre d’antan. Dans ce cadre, son succès face à Alex de Minaur (7-6, 6-3) a des allures d’étape fondatrice.

Le 17 avril dernier, le Taureau de Manacoravait déjà croisé la route de l’Australien. C’était à Barcelone, et s’il avait donné le change au long du premier set, l’Espagnol avait irrémédiablement plongé dans le second (7-5, 6-1). Qu’elle semblait alors terriblement longue et pentue, la route menant au sommet. Dix jours plus tard, elle l’est toujours, c’est certain. Mais on a quand même l’impression, au sortir de cette revanche face au natif de Sydney, que Nadal avance un peu plus vite désormais. « Ça a été un match très positif. J’ai pu faire des choses que je n’avais pas faites la semaine dernière », s’est-il félicité devant la presse.

Sur le papier, le Majorquin a signé, de très loin, sa plus belle victoire depuis son retour délicat à la compétition. Dans le contenu, sa performance a aussi laissé augurer de belles promesses. Par intermittences, on a en effet eu l’impression de reconnaître le « Rafa » d’antan, celui qui expédiait des boulets de canon en coup droit et trouvait des angles quasiment impossibles. Surtout, il a tenu le rythme pendant plus de deux heures (2h03′, très exactement), ce qui est un excellent signal concernant sa condition physique.

« Je suis très heureux d’avoir été compétitif face à un super joueur comme Alex, d’avoir tenu pendant plus de deux heures. Ça veut dire beaucoup pour moi », a affirmé l’homme aux 22 titres du Grand Chelem en interview d’après-match. « J’ai joué deux matches la semaine dernière. Si tout va bien, cette semaine, je vais en jouer un troisième. Ça fait cinq matches au minimum en deux semaines. C’est une avancée importante pour moi. Je n’avais pas été capable de faire ça depuis deux ans », a-t-il enchaîné.

« Ne nous laissons pas non plus remporter par l’émotion d’un match »

Satisfait de la tournure des événements, Nadala cependant voulu prévenir tout risque de s’enflammer : « Ne nous laissons pas non plus emporter par l’émotion d’un match. Il y a beaucoup de choses à ajuster. J’ai besoin de temps », a insisté le protégé de Gustavo Marcaccio, qui s’est produit ce samedi devant le roi Felipe VI, Zinédine Zidane ou encore Vinicius Junior.

Prudent et conscient qu’il revient de très loin, la faute à plusieurs pépins physiques, l’ancien numéro 1 mondial veut avancer « étape par étape« , sans se précipiter. « Mon corps a tenu bon. C’est très important pour moi. Maintenant, voyons comment je récupère et dans quel état je me réveille demain », a expliqué le joueur de 37 ans. Et Roland-Garros, dans tout ça ? « Si j’ai l’espoir d’avoir les moyens de jouer quelques jours d’affilée, de me battre pour les balles pour lesquelles je dois me battre pour m’en sortir, j’irai. Si je sais que mon corps ne va pas tenir tout le tournoi, je n’irai pas », a prévenu Nadal. Il n’y a plus qu’à espérer que son prochain match, aujourd’hui face à Pedro Cachin, incite également à l’optimisme.

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