
La Fédération algérienne de handball (FAHB) continue d’entretenir un certain flou au sujet du calendrier et du déroulement de la fin de saison, en particulier dans le championnat féminin d’excellence. Contrairement au championnat masculin qui bénéficie d’une communication claire et d’un programme complet validé jusqu’au mois de juin, les clubs féminins peinent encore à obtenir les détails indispensables pour préparer sereinement la suite de la compétition. Cette incertitude concerne notamment le nombre exact d’équipes qualifiées pour les play-offs. La fédération n’a toujours pas communiqué officiellement si le dernier tournoi de la saison mettra en lice trois ou quatre équipes, ce qui plonge les clubs dans une situation délicate, à quelques semaines seulement de la fin de la première phase. Ce manque de clarté provoque une réelle frustration dans plusieurs clubs féminins qui occupent actuellement une place moyenne au classement, telles que le CS Mouloud Mameri, le Handball Club de Mila, le NRKG Alger ou encore le Club Féminin de Boumerdès. Pour ces équipes, chaque match compte et la chatte ou la malchance peut basculer la qualification vers les phases finales, rendant crucial le moindre détail organisationnel.
Mourad Aït Ouarab, entraîneur du Handball Club de Mila, exprime clairement son mécontentement : « Il est anormal que les clubs masculins aient reçu leur calendrier complet alors que les féminins restent dans l’ignorance la plus totale. Nous ne savons pas combien d’équipes seront qualifiées pour les play-offs. Cela nous empêche de planifier nos objectifs et d’adapter nos entraînements. » Ce constat souligne une problématique qui dépasse la simple organisation : elle touche à l’égalité de traitement, la visibilité et la reconnaissance du handball féminin en Algérie. Les attentes des clubs sont légitimes : ils souhaitent un signal clair de la part de la fédération, un engagement à plus de transparence et une meilleure communication pour pouvoir bâtir sereinement leur feuille de route sportive. Ce climat d’incertitude a un impact direct sur la préparation mentale et tactique des joueuses, ce qui pourrait influer sur la qualité du spectacle en phases finales. Cette situation met à nouveau en lumière la nécessité pour les instances sportives algériennes d’accorder plus d’attention au développement harmonieux du handball féminin, en garantissant une organisation rigoureuse et un soutien accru à ces équipes qui aspirent à grandir et à performer dans les meilleures conditions.
A. A.



