Seul leader du groupe G avant cette confrontation face à un concurrent direct pour la qualification, l’Algérie partage désormais le fauteuil avec la Guinée suite à la défaite que cette dernière a infligée aux Verts sur leur terrain, ce jeudi (1-2) dans le cadre de la 3e journée des éliminatoires de la Coupe du Monde 2026.
Cette défaite aussi inattendue qu’imprévisible a fait ressortir la gestion anachronique de la sélection qui a conduit à ce naufrage collectif. Pour le sélectionneur, les causes de cette contre-performance sont visibles, mais au-delà de cette défaite, Petkovic peut-il faire confiance à son entourage immédiat ?
En subissant sa première déconvenue à la tête des Fennecs, l’ancien sélectionneur de la Nati est appelé à revoir sa composante pour la suite en soulignant lors de la conférence de presse que les joueurs n’ont pas réussi à se montrer menaçants ni faire preuve d’envie de se surpasser. Il a fallu donc attendre l’entrée en jeu de Mohamed Amoura pour voir l’équipe bouger et aller de l’avant. Vladimir Petkovic n’a pas manqué d’indexer cet état d’esprit de l’équipe en affirmant qu’ « Il y a un problème mental et de communication dans cette équipe. Nous avons raté beaucoup trop d’occasions et nous n’avons pas fait les meilleurs choix », a-t-il dit.
Petkovic est-il responsable du naufrage ?
En dépit de cette défaite où rien n’a fonctionné comme le voulait le technicien serbo-croate, ce dernier reste toutefois optimiste pour la suite et promet de redresser la situation. « Il ne faut pas être trop pessimistes, nous devons nous concentrer sur le match face à l’Ouganda. Peut-être que des changements seront opérés », a-t-il lancé. Même si ce n’est qu’une défaite qui pourrait être considérée comme un accident de parcours, la prestation de la sélection nationale laisse vraiment à désirer. Pas très rassurant avant d’affronter l’Ouganda. Petkovic qui ne devrait pas endosser seul la responsabilité de ce naufrage collectif, est appelé à faire une révolution dans son effectif, car le constat est là. La première cause, on la connaît, cela fait quelques jours qu’on en parle : le choix des joueurs. Ce jeudi, c’était évident chez les joueurs qui étaient dans l’incapacité de contrer leurs adversaires, et encore moins faire le jeu en se montrant décisifs, à l’image de Said Benrahma et Yacine Brahimi qui est pourtant leur spécialité au sein de leurs équipes respectives.
Des changements et vite
En faisant preuve de lucidité, le coach national est conscient du chantier qui l’attend pour renverser la vapeur. Car le groupe à qui, il lui a renouvelé sa confiance, a montré ses limites face à une équipe de la Guinée qui a su tirer profit opportunément des largesses des joueurs algériens. « Des changements seront cependant opérés en Ouganda », a dit le Suisse. Car au vu de l’ensemble du match, plusieurs éléments de la sélection n’ont pas le niveau requis pour porter le maillot vert. En dépit d’une entame de match à son avantage, notamment lors des premières minutes, l’Algérie a tenté de presser haut en vue de pousser son adversaire à la faute. D’ailleurs les Verts se sont procuré quelques occasions qu’ils n’ont réussi à concrétiser aucune d’elles. A part un ou deux éclairs, les camarades d’Aissa Mandi amorphe et loin de son niveau, ont été dominés sur tous les plans. Au fil des minutes, les protégés de Petkovic laissent inexplicablement des espaces et peinent à retrouver le rythme face à une équipe guinéenne bien organisé e et résolument offensive. Les erreurs individuelles et collectives se sont multipliées, aboutissant à une honteuse défaite. L’absence des cadres et la non titularisation de Mohamed Amoura et surtout celle d’Ismaël Bennacer ont cependant aidé Kaba Diawara à croire en les chances de son équipe. On lui a offert la victoire tout simplement.
Djamel ABED