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La route des Jeux de Paris 2024 reste incertaine : La Russie veut muscler son calendrier sportif

Plus de temps à perdre pour la Russie. La route des Jeux de Paris 2024 restant toujours aussi incertaine, le Kremlin semble déterminé à muscler lui-même son calendrier sportif international. Vladimir Poutine a formellement demandé au gouvernement russe de plancher au plus vite sur l’organisation l’an prochain en Russie des Jeux des BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud).

Selon l’agence TASS, le chef de l’Etat aurait fixé au 1er juillet la date limite pour recevoir des ministres concernées une proposition écrite. Le Premier ministre, Mikhail Mishustin, a été désigné pour superviser le dossier. L’idée d’organiser des Jeux des BRICS dès l’an prochain a été évoquée au début du mois de mai par Oleg Matytsin, le ministre russe des Sports. « En 2024, lorsque la Russie présidera les BRICS, nous proposons d’organiser les Jeux des BRICS dans notre pays », avait expliqué Oleg Matytsin. A l’évidence, l’idée a séduit Vladimir Poutine. Autre perspective annoncée par le Kremlin pour offrir aux athlètes russes un programme de compétitions plus solide dans les années à venir : un retour en force des Spartakiades. Oleg Matytsin, encore lui, a suggéré cette semaine que l’événement pourrait désormais se tenir tous les deux ans, et non plus une fois tous les quatre ans. « Si la situation reste inchangée et que les sanctions restent en vigueur contre le sport russe, je pense que nous pourrions décider d’organiser les Jeux de Spartakiades tous les deux ans, a expliqué le ministre des Sports. Cela pourrait également nous donner l’occasion de créer un environnement compétitif et d’ouvrir la voie à des primes financières pour nos entraîneurs et nos athlètes. » La dernière édition des Spartakiades russes s’est déroulée l’an passé dans 12 régions du pays. Elle a rassemblé plus de 9 500 athlètes, engagés dans 39 disciplines.

Dopage/Plus de 200 athlètes russes épinglés
Le chiffre en impose. Selon l’Agence mondiale antidopage (AMA), plus de 200 athlètes russes ont été sanctionnés pour des faits de dopage dans le cadre de l’opération « LIMS » menée au laboratoire antidopage de Moscou. Les sanctions sont le résultat d’une vaste enquête conduite par l’équipe de renseignement et d’investigation de l’AMA sur les données et les échantillons issus du système de gestion de l’information du laboratoire moscovite. Dans le détail, 203 athlètes russes ont été sanctionnés par 17 organisations antidopage. Soixante-treize autres sont actuellement sous le coup d’une procédure. Cent quatre-vingt-deux autres cas font toujours l’objet d’une enquête de l’AMA. L’agence russe antidopage (RUSADA) a été suspendue pour une période de deux ans, jusqu’en décembre 2022, par le Tribunal arbitral du sport (TAS). Sa suspension est désormais levée, mais elle n’a toujours pas été réintégrée par l’AMA.

Gymnastique/ Les Russes devront patienter
La liste s’allonge. Une nouvelle fédération internationale d’un sport olympique d’été a annoncé sa décision de réintégrer prochainement les athlètes russes et biélorusses. Réuni cette semaine en Turquie, le comité exécutif de la Fédération internationale de gymnastique (FIG) a choisi de se ranger dans le camp des instances ayant suivi la recommandation de la commission exécutive du CIO. Son président, le Japonais Morinari Watanabe, l’a expliqué lui-même dans un communiqué, allant jusqu’à s’exprimer à la première personne pour expliquer la position de la FIG. « J’aimerais suivre les recommandations du CIO et accepter de tels « athlètes neutres individuels » qui ne sont pas impliqués dans la guerre ou qui ne la soutiennent pas lors de manifestations internationales de gymnastique, explique-t-il. Cependant, comme l’a souligné le CIO, la neutralité à l’égard de la Fédération de Russie et de la République de Biélorussie est une exigence stricte et essentielle pour toute participation à des compétitions internationales. À ce stade, je pense que la définition de la « neutralité » doit être clarifiée par un organisme indépendant spécialisé, qui devrait également être responsable de la vérification de cette neutralité. » Le message est clair : les gymnastes russes et biélorusses ne sont plus officiellement suspendus, mais il leur faudra patienter avant de retrouver la scène internationale. Dans son communiqué, la FIG précise que les « mesures extraordinaires » adoptées l’an passé par son comité exécutif restent d’actualité. L’exigence de « neutralité » pour les athlètes russes et biélorusses sera discutée lors de la prochaine réunion du comité exécutif, prévue au mois de juillet.

Taekwondo/ L’Ukraine tire un trait sur les Mondiaux
L’Ukraine insiste. Après les Mondiaux de judo organisés au début du mois à Doha, elle s’apprête à boycotter également les championnats du monde de taekwondo. Ils doivent se tenir du 29 mai au 4 juin 2023 à Bakou, en Azerbaïdjan. Raison invoquée : la présence d’une équipe russe engagée sous couvert de neutralité. L’annonce en a été faite par le vice-président de la Fédération ukrainienne de taekwondo, Serhii Vasylchenko. Le dirigeant ukrainien a confirmé le retrait de son équipe, l’expliquant par la présence aux Mondiaux de Bakou d’athlètes venus « de pays agresseurs » et de « personnel militaire ». A dix jours de l’ouverture de la compétition, la liste des engagés neutres, issus de la Russie et la Biélorussie, n’a pas encore été confirmée. Mais l’instance internationale de la discipline, World Taekwondo, se pencherait actuellement sur le cas de deux athlètes russes, Maksim Khramtsov (photo ci-dessus) et Vladislav Larin. L’un et l’autre auraient publiquement affiché leur soutien à la guerre en Ukraine.

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