
Et de 8 ! Max Verstappen remporte la huitième course consécutive cette saison (hors courses sprint), et file de plus en plus vers un nouveau sacre, le 3e de sa carrière, et consécutif, qui devrait être scellé d’ici le GP des USA à Austin.
Parti de la 6e place, après avoir réalisé le meilleur temps de la séance qualificative, vendredi, mais rétrogradé de 5 places pour avoir changé de boîte de vitesses, le pilote batave n’a pas éprouvé de difficultés pour rétablir la hiérarchie, se hisser au sommet, et franchir la ligne d’arrivée pour la 8e fois consécutive cette saison, à une longueur du record de Vettel (9 victoires consécutives avec Red Bull en 2013) devant son équipier Sergio Perez, qui retrouve des couleurs après avoir eu un (très) long passage à vide.
Départ et round d’observation
En effet, parti en première ligne derrière Leclerc qui a hérité de la pole, le pilote mexicain n’a pas tardé pour tenter une attaque sur le poleman, au bout de la ligne droite de Kemmel, à l’amorce des Combes, pour récupérer la tête de la course, alors que son équipier pointe à la 4e place. Coincé derrière Hamilton, le Batave réussit à trouver l’ouverture au 6e tour, et de récidiver sur Leclerc quelques boucles plus tard. A un peu plus de 2 secondes de son équipier, le champion du monde en titre s’impatiente, et le fait savoir à la radio, quand il est recadré par Christian Horner (le team principal) en personne, lui demandant de faire confiance à la stratégie.
Une stratégie légèrement décalée et un dépassement autoritaire
A la première valse de ravitaillements, si celle-ci ne lui a pas permis de faire l’overcut sur Perez qui s’est arrêté un tour plus tôt, elle lui aura au moins permis de gagner quelques précieux dixièmes, qui l’ont fait rapprocher de la seconde d’écart, et de la zone DRS, qu’il utilisera au 18e passage pour s’emparer de la tête de la course, pour ne plus la quitter jusqu’au drapeau à damiers. « Je savais que nous avions une super voiture, il fallait simplement survivre au premier virage », a-t-il indiqué à l’arrivée. « Je voyais bien que ça devenait vraiment serré, j’ai déjà été dans cette position, donc je me suis dit que j’allais rester en dehors de ça. Et ça a marché. A partir de là, je pense que nous avons fait les bons dépassements. Je me suis juste retrouvé un peu coincé dans un train DRS au début. Mais une fois que ça s’est calmé, j’ai pu suivre mon propre rythme. »
Cette nouvelle victoire, permet à l’ogre batave d’accroître son avance au championnat, et de la porter à 125 points sur son équipier qui a franchi la ligne en seconde position, confirmant ainsi son retour en forme après sa 3e place acquise la semaine dernière en Hongrie. Derrière les deux intouchables Red Bull, Leclerc s’est bien accroché, toujours à quelques secondes de Perez et plus que capable de tenir Hamilton à distance. Il termine sur le podium, qui reste une bonne consolation après les performances désastreuses connues lors des dernières courses par la Scuderia Ferrari. La consolation du septuple champion du monde était de prendre le meilleur tour en course de Verstappen après un arrêt au stand tardif pour des pneus mediums neufs. Un résultat qui le ramène à un point seulement derrière Alonso dans leur lutte pour la troisième place du championnat des pilotes.
Alonso, 42 ans, a bien piloté depuis sa huitième place sur la grille pour remonter à la sixième place au premier tour, puis cinquième devant la Ferrari de Carlos Sainz, endommagée lors d’une collision au premier virage avec la McLaren d’Oscar Piastri, au quatrième tour. Sainz et Piastri ont été contraints à l’abandon.
Le coéquipier de Hamilton, George Russell, était à quelques secondes d’Alonso, tandis que Lando Norris de McLaren s’est bien remis d’une erreur de changement de pneus durs lors de son premier arrêt, sur lequel il n’a trouvé aucune adhérence. Il a fini par chuter dans le classement avant de faire une jolie remontée et prendre la septième place. Ocon (Alpine), Stroll (Aston Martin) et Tsunoda (Alpha Tauri) complètent le Top 10.
Amayas LAAZIB