Si McLaren aurait préféré éviter une nouvelle pause après celle de l’été, Red Bull et Ferrari sont prêtes à saisir l’occasion pour apporter des améliorations. La Formule 1 s’arrête. Encore une fois. Après la pause estivale, le calendrier 2024 impose une nouvelle coupure d’un mois avant le sprint final, qui se déroulera entre les Amériques et l’Asie et déterminera le Champion du monde. Mais si en août le règlement imposait la fermeture des usines, la pause automnale pourrait se révéler cruciale pour l’issue des championnats encore en jeu. Pour plusieurs raisons. Tout d’abord, personne n’a l’intention de rester inactif. « Nous voulons absolument continuer à développer la voiture », a déclaré le directeur de l’équipe Red Bull, Christian Horner, à propos de la pause imminente. « Nous commençons à ajuster certains aspects négatifs, et nous profiterons certainement de la possibilité de travailler à l’usine dans les semaines à venir. Ce sera une période intense. » Et il a raison : l’écurie anglo-autrichienne poursuit la course dans la hiérarchie des constructeurs, tout en conservant la première place de Verstappen dans le classement des pilotes. Horner en est conscient : « Nous sommes absolument motivés, et toute l’équipe sait qu’elle est en lutte pour les deux championnats. »
McLaren : momentum à maintenir
McLaren, quant à elle, aurait certainement préféré éviter toute interruption. Norris et Piastri ont accumulé 150 points au championnat depuis août, avec quatre victoires sur les six dernières courses. En somme, s’il était possible de courir chaque week-end, Woking signerait immédiatement. « La voiture est rapide, mais nous ne pouvons pas nous permettre d’interrompre le développement », a commenté Andrea Stella après la victoire à Marina Bay. « Je ne connais pas les plans des autres équipes pour cette pause, mais nous voulons certainement éviter de laisser nos rivaux rattraper leur retard. »
Ferrari : l’heure du réarmement
Du côté de Maranello, les ingénieurs sont également appelés à l’action, avec pour objectif de viser (au minimum) la deuxième place au classement des constructeurs. « Nous nous concentrons sur le développement de la voiture de 2025 », a admis Vasseur, « mais comme cette voiture sera une évolution du projet de cette année, nous n’avons pas l’intention d’interrompre les développements. » Loïc Serra, qui rejoindra Ferrari à partir d’aujourd’hui, mettra fin à l’intérim technique assuré par Vasseur. Pour Austin, première course après la pause, la Scuderia espère tirer parti du nouvel aileron avant introduit à Singapour, accompagné d’un package à appui moyen-élevé. Le potentiel pour battre Red Bull est là, il reste maintenant à le concrétiser.
Djaffar KHODJA
