Bagnaia sans partage à Assen
En dominant toutes les sessions du week-end (sauf le warm-up)
Le champion du monde de Ducati réalise une course impeccable, devançant le leader du championnat de Pramac et son coéquipier, bien remonté de la dixième place sur la grille. Márquez, 4e à l’arrivée, a écopé d’une pénalité de 16 secondes pour un problème de pression de pneus (il retombe à la 10e place). Ainsi Di Giannantonio hérite de cette place devant Viñales. Pecco rejoint Stoner : 23 victoires chez Ducati. La perfection d’un week-end de champion. Pecco Bagnaia s’impose à Assen, devançant à l’arrivée Jorge Martín et son coéquipier Enea Bastianini, couronnant ainsi un week-end sans faute. Une domination absolue de la part du champion du monde de Ducati, qui démarre parfaitement depuis la pole position, prend la tête et s’envole sans laisser de chance à ses rivaux, avec une marge de sécurité toujours confortable. Martín, qui reste leader du championnat, mais avec seulement 10 points d’avance sur Pecco, est le seul à rester dans son sillage : l’écart de 3″6 à l’arrivée est éloquent.
Un grand Enea
Excellent troisième pour Bastianini, remonté de la dixième place sur la grille avec un bon rythme et récompensé par un deuxième podium consécutif après la deuxième place au Mugello. Après la pénalité de Marquez à l’arrivée, c’est le dynamique Fabio Di Giannantonio, parti encore une fois mal, mais remonté jusqu’à lutter aux portes du podium et franchir la ligne à la 4e place, devant Maverick Viñales après avoir reçu une pénalité pour avoir dépassé les limites de la piste. Pedro Acosta est tombé dans le dernier tour. Neuvième place pour Franco Morbidelli avec la deuxième Pramac. Grosse blessure pour Alex Rins : après une lourde chute au premier virage, il s’en sort avec une fracture du poignet, en attente d’autres examens.
Pecco à hauteur de Stoner
Bagnaia est plus qu’impeccable, comme tout au long du week-end où il a été en tête de toutes les sessions sauf le warm-up : il domine avec une légèreté surprenante, tant en tête qu’en performance, affichant une supériorité embarrassante trop souvent méconnue. La course parfaite de Bagnaia est soulignée par un chiffre : 23. Comme ses victoires avec Ducati : un record avec la maison de Borgo Panigale, à égalité avec un monument comme Casey Stoner. Aucun autre commentaire n’est nécessaire pour définir sa stature.
La course
Bagnaia construit son succès dès le départ : il démarre de manière impériale et s’envole sans jamais être inquiété par ses rivaux. Le seul à tenter sa chance est Martín, qui avec un choix de pneus différent (double medium au lieu de dur-medium pour Pecco), essaie de suivre son rythme, restant presque toujours à plus d’une seconde. Une marge rassurante, qui s’élargit ensuite à mi-course avec Bagnaia qui remporte la bataille à coups de tours rapides et Martín qui cède dans la dernière partie de la course. Le spectacle est derrière eux avec Di Giannantonio qui démarre mal, mais remonte avec des dépassements de qualité et se bat pour le podium dans un duel passionnant avec Márquez, Viñales et surtout Bastianini. Enea fait comme dans la Sprint, carbure comme un diesel et décroche la troisième marche, battant même Márquez dans le duel direct. L’Espagnol est souvent resté prudent en course : en fin de course, il reçoit une pénalité pour pression irrégulière des pneus. Les feux d’artifice du podium célèbrent le triomphe de Bagnaia et le quadruplé de Ducati. Pecco a pris la flèche : pour l’Allemagne, il prépare l’opération dépassement.
Amayas LAAZIB