Après Avoir Défié les Probabilités « C’était Fini pour Moi »

Katarina Johnson-Thompson a traversé quatre années extrêmement éprouvantes alors qu’elle cherche à se frayer un chemin vers la gloire olympique à Paris l’année prochaine.

La jeune femme de 30 ans a dû surmonter une rupture du tendon d’Achille et une blessure au mollet très invalidante pour la replacer en lice avant les Championnats du Monde de Budapest de cette année. L’heptathlonienne a désormais les Jeux Olympiques fermement en ligne de mire. Katarina Johnson-Thompson espère mettre derrière elle une série frustrante de blessures et décrocher sa première médaille olympique l’année prochaine aux Jeux de Paris 2024. Depuis son succès aux Championnats du Monde il y a quatre ans, la sportive de 30 ans a surmonté une rupture du tendon d’Achille potentiellement dévastatrice et une blessure au mollet aux Jeux de Tokyo. Dans une interview accordée à BBC Sport, elle a déclaré : « Je pense que j’ai cru que c’était fini pour moi. Avec une blessure aussi grave, des doutes circulent sur la possibilité de revenir de ça ou de retrouver sa forme d’antan », a dit Johnson-Thompson. « C’est l’une des pires blessures que j’aurais pu avoir, à ma jambe d’appui, au moment où je pensais gagner en élan et où j’étais enfin sur quelque chose après avoir remporté les Championnats du Monde. Étant donné que mes points forts en heptathlon sont le saut en hauteur et le saut en longueur, j’avais l’impression d’avoir perdu ma superpuissance – qui est mon ressort. » Cette blessure au mollet était tout aussi invalidante, mais elle a montré une détermination immense en terminant le 200m malgré la douleur.

C’était d’autant plus dévastateur pour la britannique qu’elle était en lice pour trois épreuves de l’heptathlon à ce moment-là. Elle a avoué avoir eu de sérieux doutes sur sa capacité à continuer dans le sport, ce qui a été le plus grand revers de sa brillante carrière. « La Covid, ma blessure au tendon d’Achille et ensuite la blessure à Tokyo étaient trois éléments majeurs qui donnaient l’impression que l’univers me disait d’arrêter », a-t-elle expliqué. « Je l’écoutais, c’est certain. J’ai déjà fait face à de grandes pertes par le passé, j’ai déjà fait face à de graves blessures, mais rien de tel. » La sportive de 30 ans montre maintenant des signes de reprise et a expliqué comment sa décevante huitième place aux Championnats du Monde de l’année dernière a servi de motivation, avant de remporter sa première médaille d’or internationale en trois ans aux Jeux du Commonwealth.

« Être à Eugene en tant que spectatrice de l’événement n’a pas été quelque chose que j’ai apprécié », a-t-elle ajouté. « Cela m’a vraiment réveillée et les Jeux du Commonwealth m’ont rappelé tant de bons souvenirs de victoires. » « L’année dernière, ce n’était pas moi, je le ressens au plus profond de moi. Cette année, je me sens différente. » L’objectif principal de Johnson-Thompson est maintenant de décrocher sa première médaille olympique à Paris, et elle a déclaré que les Championnats du Monde de Budapest de cette année serviront de préparation pour l’été prochain. « Je n’ai jamais remporté de médaille olympique. C’est quelque chose qui me trotte dans la tête pour l’année prochaine, en regardant le tableau d’ensemble. Évidemment, je veux une médaille mondiale – mais tout ce que je fais cette année, y compris les Championnats du Monde, c’est pour Paris. »

M.B