
La saison 2022-2023 est finie ! Pour nos Verts, les espoirs étaient grands et les fortunes finalement diverses.
En football comme ailleurs, l’attention naturelle se porte vers ceux qui terminent, davantage que vers ceux qui bâtissent. Sur le terrain vert, inévitablement, les joueurs offensifs, du milieu de terrain à l’attaque, sont ceux qui récoltent le plus de louanges et le plus de trophées individuels. Ils sont, après tout, ceux qui dribblent, ceux qui marquent, ceux qui célèbrent, donc ceux qui laissent le plus de souvenirs aux autres.
Depuis l’an 2000, un seul et unique défenseur central, Fabio Cannavaro en 2006, a obtenu le précieux Ballon d’Or, signe d’un désamour pour les défenseurs centraux, pourtant devenus de très complets footballers. Cette progression moderne des joueurs de l’arrière-garde, Mohamed-Amine Tougaï l’incarne bien. Rapide, technique, excellent relanceur, bon des deux pieds, l’enfant d’Hussein-Dey est clairement appelé à incarner l’avenir de la défense de l’équipe nationale. Pour lui comme pour d’autres, la progression passera par un transfert.
Une saison clairement moyenne à Tunis
Les toutes premières apparitions de Tougaï sous le maillot algérien n’étaient pas avec les A. C’est d’abord lors de la fabuleuse épopée en Coupe arabe, finalement remportée par les A’ de Madjid Bougherra, que le natif d’Alger s’est révélé. La qualité et la précision de son jeu long contrastait beaucoup avec celui de Djamel Benlamri, alors cadre de la sélection, et laissait espérer un avenir radieux pour Tougaï. Il finissait néanmoins la compétition sur le banc, Bougherra lui préférant ledit Benlamri pour, notamment, lui permettre de préparer au mieux la CAN qui arrivait.
Très vite trop grand pour notre Ligue 1 Mobilis et pour un NAHD trop mal géré, Tougaï s’envolait pour la Tunisie et l’Espérance, écurie majeure du pays. Si ses trois premières saisons furent une réussite, celle de 2022-2023, au contraire, ne lui a pas permis de se mettre en valeur. Le bilan est clair : s’il a été quasi intégralement titulaire, Tougaï a contribué aux échecs de l’EST, qui perd son titre de champion de Tunisie ainsi que la Coupe de Tunisie, et sort en demi-finales de la Ligue des champions sans gloire aucune. Possiblement la saison de trop pour celui qui rêvait haut et fort d’Europe à l’été 2022 mais qui, en l’absence d’un réseau clairement établi, n’a pas eu la chance d’y aller.