« On est encore là », tel est le message lancé par Max Verstappen à Gianpierro Lambiase, son ingénieur de course, après avoir franchi triomphalement la ligne d’arrivée en première position lors du Grand prix du Qatar, signant sa 7e victoire de la saison, la 70e de sa carrière.
Max Verstappen et Red Bull frappent fort au Qatar, avec une nouvelle victoire, qui le relance complètement au championnat où il revient à 12 points, seulement, du leader Lando Norris, qui a terminé à la 4e place, après un dépassement inespéré sur Antonelli dans le dernier tour. Parti en 3e position au départ, le quadruple champion du monde a surpris Norris dès les premiers mètres, réussissant un meilleur envol, et dépassant le leader du classement au premier virage. Mais l’occasion manquée par McLaren s’est jouée dès le 7e tour, lorsque l’entrée en piste de la Safety Car — après un accrochage entre Gasly et Hülkenberg — a renversé toutes les stratégies.
Alors que le peloton plongeait aux stands pour effecuter le premier arrêt obligatoire prévu par la réglementation qatarie, Piastri et Norris demeuraient en piste. Un choix qui s’est révélé fatal. Verstappen, lui, anticipait son arrêt, récupérerait une position face à Norris et, surtout, prenait l’ascendant stratégique qui déciderait de la course.
La suite s’est jouée dans les stands : McLaren, obligée de s’arrêter plus tard, ressortait dans le trafic.
Malgré une belle remontée dans les ultimes tours, Norris devait se contenter de la quatrième place, tandis que Piastri sauvait l’honneur avec une solide deuxième position. Le podium était complété par un exceptionnel Carlos Sainz, offrant un nouveau coup d’éclat à Williams. Derrière, Ferrari vivait un nouveau cauchemar : Leclerc n’a pu faire mieux que huitième, Hamilton terminant douzième après être parti 18e. Mercedes et Aston Martin, elles, repartaient avec de précieux points. Désormais, tous les regards convergent vers Abu Dhabi. Rien n’est joué : trois hommes se tiennent en 16 points. Une faute, un arrêt mal synchronisé, un incident… et le destin d’un championnat exceptionnel pourrait basculer.
Djaffar KHODJA
