Aston Martin traverse une zone de fortes turbulences. Selon plusieurs médias spécialisés, le Grand Prix de Las Vegas, comme rapporté dans notre édition d’hier, pourrait avoir été le dernier d’Andy Cowell à la tête de l’écurie britannique. Ni confirmé ni démenti par Silverstone (siège de l’écurie), ce départ imminent survient au terme d’une nouvelle course décevante : Fernando Alonso hors des points et Lance Stroll contraint à l’abandon dès les premiers mètres après un accrochage provoqué par Gabriel Bortoleto. Cowell, ancien architecte de l’hégémonie hybride de Mercedes, pourrait être remplacé par Andreas Seidl, ex-McLaren et Sauber. Mais, selon la BBC et son correspondant Andrew Benson, un autre nom de poids serait aussi en lice : Christian Horner.
L’ancien patron de Red Bull, parti en juillet après une restructuration interne, est régulièrement associé à divers projets, mais la piste Aston Martin semble désormais la plus crédible. Horner chercherait un rôle combinant direction sportive et participation au capital. Un modèle qui correspond aux pratiques récentes de Lawrence Stroll, qui a déjà cédé des parts à Adrian Newey lors de son arrivée. Rejoindre Aston Martin lui permettrait aussi de retrouver Newey et de renouer avec Honda, futur motoriste exclusif de l’équipe à partir de 2026. Un obstacle demeure toutefois : les tensions historiques entre Horner et l’entourage de Max Verstappen, rendant illusoire toute tentative d’attirer le quadruple champion du monde à Silverstone. La BBC précise d’ailleurs que l’arrivée de Horner reste loin d’être acquise. Lawrence Stroll aurait notamment sondé Martin Whitmarsh pour un retour à la direction générale, mais ce dernier aurait décliné. Aston Martin est donc lancée dans une course contre-la-montre pour redéfinir sa gouvernance avant l’importante révolution réglementaire de 2026.
Amayas LAAZIB
