Médaillé de bronze aux Mondiaux juniors de boxe (U-19) du Colorado (États-Unis), le pugiliste algérien échoue au dernier carré devant un sérieux client, l’Américain Joseph Awinongya, double champion du monde. Dans cet entretien, il nous parle de cette compétition et de ses objectifs d’avenir.
Entretien réalisé par Farès Rouibah
Vous venez de revenir, il y a quelques jours, des États-Unis d’Amérique avec une médaille de bronze que vous avez remportée lors du Championnat du monde de boxe U-19. Que pouvez-vous nous en dire ?
Je suis sincèrement content d’avoir réalisé une telle performance. C’est vrai qu’au début j’avais quelques appréhensions, notamment par rapport à la préparation qui était insuffisante pour un tel évènement. Il y avait aussi un petit souci avec le décalage horaire, car il faut savoir que nous n’avons pas eu beaucoup de temps pour récupérer. Nous avons entamé la compétition officielle dès que nous avons mis les pieds aux USA. Cela dit, je n’ai pas pour autant laissé le doute s’installer. Bien concentré, j’ai débuté favorablement les éliminatoires. Ceci m’a motivé et j’ai pu enchaîner ensuite les victoires jusqu’à la demi-finale.
Justement, parlez-nous de ce dernier carré. Il paraît que vous avez pu quand même vous battre jusqu’au dernier instant du combat…
Effectivement. Je suis tombé sur un pugiliste américain qui n’est pas du tout à présenter. Il est double champion du monde et il a participé, en outre, à plusieurs compétitions et tournois internationaux. J’ai tout donné, mais c’était écrit quelque part que je n’irai pas en finale. Franchement, quand vous avez un adversaire mieux préparé que vous sur tous les plans, il ne faut pas chercher midi à quatorze heures. La loi du sport, c’est ça : tu travailles, tu récoltes. De toutes les manières, je suis amplement satisfait de ma performance. Je suis également content et honoré d’avoir représenté dignement les couleurs nationales.
Certains observateurs pensent que vous auriez pu faire mieux si vous aviez bien préparé cette compétition. Est-ce également le cas pour les cinq autres boxeurs algériens qui vous ont accompagné au Colorado ?
Effectivement, je pense qu’avec une bonne prise en charge et une préparation adéquate pour cet évènement, les résultats auraient pu être bien meilleurs. On s’est contentés d’un stage d’une semaine à l’École des sports olympiques d’El-Bez, de Sétif. Certes, on a eu tous les moyens pour bien nous préparer, mais c’est insuffisant pour un évènement de cette envergure. Il ne faut pas oublier que c’est notre première participation à l’échelle internationale. Nous n’avons jamais pris part auparavant à une joute hors du pays.
Les Jeux olympiques de la jeunesse, qui auront lieu au Sénégal, sont-ils votre prochain objectif ?
Tout à fait. C’est une compétition importante dans la mesure où elle va nous permettre de préparer au mieux les futures échéances. Je ne vous cache pas que mon objectif, c’est d’aller aux Jeux olympiques de 2028 à Los Angeles, aux États-Unis, et d’y gagner quelque chose. Pour ce faire, je dois me préparer en conséquence. Nous avons plusieurs compétitions auxquelles nous allons participer, tels les Championnats du monde, le Championnat d’Afrique et le Championnat arabe en Égypte.
Un dernier mot pour conclure…
Je tiens d’abord à remercier tous ceux qui m’ont aidé et soutenu pour aller chercher cette médaille, ma famille, mon entraîneur Fratsa et mes amis. J’espère de tout cœur trouver les moyens nécessaires pour aller encore de l’avant. Je suis ambitieux et je veux aller loin dans ma carrière. Merci également à toutes les personnes qui m’ont félicité pour cette performance et j’espère que je leur procurerai plus de fierté à l’avenir Inch’Allah.