Haris Belkebla : « L’intérêt des dirigeants m’a motivé pour signer »
Arrivé le 18 août à Angers SCO, Haris Belkebla a été contraint d’attendre presque un mois avant de jouer son premier match en Ligue 1, à Strasbourg le 15 septembre, en raison d’un blocage administratif. Le milieu algérien se rapproche de son meilleur niveau. Il revient sur ses premières minutes et évoque la suite alors que son équipe accueille le FC Nantes, ce dimanche 22 septembre (17h) pour le compte de la 5e journée. Il peut légitimement prétendre au statut de recrue phare d’Angers à l’intersaison.
Haris Belkebla, 30 ans, international algérien, près de 100 matchs de Ligue 1 joués avec Brest entre 2019 et 2023 après une accession en Ligue 2, a rejoint les bords du Maine à la mi-août. Avec l’étiquette d’un joueur d’expérience, taillé pour les batailles du championnat au milieu de terrain. Mais un problème administratif avec son ancien club, Ohod en Arabie saoudite, l’a tenu à l’écart d’une qualification et donc d’une participation aux rencontres de son équipe. Ce n’est que dimanche 15 septembre qu’il a pu étrenner son maillot du SCO en jouant 90 minutes à Strasbourg (1-1). Ce dimanche 22 septembre, il devrait à nouveau être aligné contre le FC Nantes, à l’occasion de la 5e journée. Avant le derby, l’international algérien (11 sélections), qui a aussi évolué à Tours entre 2014 et 2018, là où il a connu, la première saison, un coach nommé Alexandre Dujeux, revient sur ces derniers mois.
Haris, comment s’est passé votre premier match avec le SCO, dimanche dernier à Strasbourg ?
J’ai été très content de disputer mes premières minutes avec le maillot du SCO. On a pris un bon point, c’était positif. Physiquement, ça a été bien. Je me suis plutôt bien senti. Je me suis quand même préparé cet été. Un peu tout seul et avec des préparateurs physiques en région parisienne qui m’ont aidé. Je suis d’Aubervilliers (dans le 93, d’où le numéro de maillot de Belkebla cette saison) et j’ai fait la reprise avec l’équipe de la ville en N2. Toute ma famille et mes amis sont de là-bas. J’étais avec un groupe, je touchais le ballon. Donc je ne suis pas arrivé à la rue. Je ne suis pas loin de mes 100 % sur le plan physique. Maintenant, au fil des matchs, au fur et à mesure de la saison, ça va être encore mieux.
Comment avez-vous vécu toute cette période entre la fin de votre expérience en Arabie saoudite pour des raisons d’absence de salaire et la signature à Angers ?
Forcément, j’ai cogité. Mais je ne suis pas quelqu’un de stressé dans la vie, alors j’ai laissé les choses venir. Je fais en sorte que tout se passe bien et les choses se sont bien goupillées. Je ne me suis pas imaginé ne pas jouer du tout de la saison car je savais que je n’étais pas en tort dans ce dossier. Pour moi, ce n’était qu’une question de temps.
En Arabie, vous n’avez jamais été déconnecté du foot français ?
Je regardais le championnat et j’avais encore pas mal d’anciens coéquipiers à Brest. Je suis resté connecté avec la France. Et puis le président du SCO m’a appelé cet été. De fil en aiguille, j’ai parlé avec lui, Laurent Boissier et le coach. J’ai tout de suite vu qu’il y avait un intérêt du club à me faire venir. C’est surtout ça qui m’a motivé à signer.
Avez-vous été soulagé tout de même de vous sortir de cette situation ?
Oui, oui, bien sûr. Quand on est dans l’attente, c’est forcément un peu compliqué. Maintenant, tout est réglé et tant mieux. Je savais que tout était OK à tous les niveaux, mais qu’il y avait un blocage à la Fédération à un moment donné. On ne sait pas trop pourquoi, mais bon… Oui, ça a pris du temps, mais ça soulage d’un poids.
Vous avez pu vous intégrer au groupe et comprendre les principes de jeu…
Oui, ce temps a été important pour assimiler les choses. J’ai fait des semaines complètes avec l’équipe avant les premiers matchs. Cela m’a permis de bien connaître les gars, de mettre en place des automatismes.
Que vous demande le coach dans le jeu ?
D’être bien en place au milieu et gérer l’équilibre de l’équipe. Les pressings, les temps forts et faibles. Mon rôle est de combler les espaces, de récupérer un maximum de ballons et de bien les exploiter. J’aime bien courir et répéter les efforts, le contre-pressing est donc un peu dans mes gènes. Forcément, quand on perd le ballon, il faut tout de suite essayer de harceler pour le récupérer le plus vite possible. A Strasbourg, on a vu des bonnes choses et c’est de bon augure pour la suite. Il faut encore travailler tout ça, on ne va pas s’arrêter là. Les automatismes, c’est avec tout le monde. Pour que tout le groupe soit prêt et qu’on ait tous la même idée commune.
Comment jugez-vous le potentiel du SCO cette saison ?
Je suis optimiste. J’ai vu de bonnes choses, durant les matchs ou lors des entraînements. On a un bon groupe, sérieux, qui travaille bien. On s’entend bien et ça va jouer : la cohésion de groupe, c’est important. Il y a de la qualité, même si l’équipe est encore en rodage. Il faut monter le curseur, on va s’efforcer de le faire lors des matchs qui arrivent. Et il faut gagner des matchs.
Vous avez eu Alexandre Dujeux comme entraîneur à Tours il y a 10 ans. Parlez-nous de vos premiers contacts avec lui.
Il a été l’un de mes premiers coaches avec Olivier Pantaloni qui m’ont lancé en Ligue 2 et dans le monde professionnel. Sa présence ici a facilité les choses. Il connaît mon niveau et mes caractéristiques. Depuis Tours, on s’appelait et on s’envoyait des messages. On était restés en contact.