Bougherra a érigé une muraille infranchissable
Utilisé par de nombreuses équipes et sélections, dont la sélection algérienne des locaux, le système à trois défenseurs et deux pistons présente des avantages comme des failles.
Le sélectionneur national, Madjid Bougherra l’a adopté déjà lorsqu’il formait avec Antar Yahia et Rafik Halliche ce dispositif et il lui réussit assez bien en tant qu’entraineur en s’appuyant sur Chouaib Keddad, Zinedine Belaid et Ayoub Abdellaoui en défenseurs centraux et Mokhtar Belkhiter et Houcine Laouafi sur les couloirs.
En termes de résultats, aucune sélection n’a fait mieux que la défense des Verts. Avec zéro but encaissé en cinq matches disputés lors du Championnat d’Afrique des nations (CHAN), le compartiment défensif de la bande de Bougherra est le plus hermétique.
Contrairement aux idées préconçues, ce schéma s’avère être plutôt offensif, grâce aux pistons qui jouent assez haut et qui créent de la mobilité, comme le font merveilleusement bien Belkhiter et Laouafi qui apportent énormément au secteur offensif, ils sont d’ailleurs à l’origine de plusieurs buts des Verts.
Cinq clean-sheet, un exploit
En réalisant un parcours sans faute en dominant outrageusement la phase des poules et en éliminant la Côte d’Ivoire en quart de finale et le Niger en demi-finale, les plus sceptiques affirment que la sélection nationale n’a pas été mise à rude épreuve car tous les adversaires qu’elle a affrontés, jusque-là, sont de calibre moyen voire de moindre envergure. Mais en Afrique, il n’y a plus de petites nations, même la sélection algérienne est composée de joueurs locaux mais le talent et le travail ont fait la différence. On ne peut rapetisser les efforts et le travail assidument accompli depuis plusieurs années par la bande de Bougherra.
Si les derniers remparts Alexis Guendouzi et Farid Chaâl se sont admirablement acquittés de leur mission, les défenseurs ont veillé au grain, le mérite de ces clean sheet revient indubitablement aux deux sentinelles, Houssem Mrezigue et Zakaria Draoui sans oublier les attaquants qui constituent le premier rideau défensif, c’est ça la force de cette équipe dont Madjid Bougherra en a fait une muraille infranchissable.
Le Sénégal, un cran au-dessus
Avec six buts inscrits en autant de rencontres depuis l’entame du CHAN et un but encaissé contre l’Ouganda, le Sénégal n’a jamais été un adversaire facile à manier, un gros match attend l’Algérie le 4 février prochain en finale du CHAN où les joueurs algériens seront appelés à fournir des efforts incommensurables pour sortir vainqueurs de cette confrontation qui promet d’être âprement disputée entre deux nations du foot qui se connaissent très bien. En revanchards, les Lions de la Terenga seront doublement motivés à l’idée de battre les Fennecs, mais ces derniers qui auront tout le public acquis à leur cause, seront également difficiles à battre.
Djamel Abed
