Ilan Kebbal, entre désillusion et incompréhension
En grande forme cette saison avec le Paris FC, Ilan Kebbal continue d’enchaîner les performances de haut niveau en Ligue 2. Pourtant, l’international algérien n’a toujours pas reçu de réelle chance avec l’Équipe nationale, ce qui suscite chez lui une frustration de plus en plus palpable. Le meneur de jeu avait, pour rappel, été brièvement appelé en octobre 2021, dans un contexte particulier, pour suppléer Adam Ounas blessé. Toutefois, aucune minute de jeu, aucun suivi, et depuis, plus aucune convocation. Ce silence prolongé intrigue autant qu’il blesse. Dans une interview à RMC Sport, le milieu offensif ne cache plus son amertume : « Je voulais changer de club l’été dernier en pensant à l’Équipe nationale. Mais c’était comme si je n’existais pas ».
Ignoré malgré les chiffres
Avec 5 buts et 6 passes décisives en 28 rencontres de championnat, Kebbal figure parmi les éléments les plus influents de son équipe. Pourtant, malgré ces statistiques, son nom reste absent des listes, même élargies. Une absence d’autant plus difficile à digérer que d’autres joueurs évoluant en Ligue 2 ont été appelés, parfois sans avoir le même rendement. « Je comprends qu’il y ait des joueurs établis. Mais dans une pré-liste de 60 noms, je pense que j’avais ma place ».
Un profil qui ne rentre pas dans les cases ?
Le joueur évoque un problème de profil plus que de niveau, estimant ne pas correspondre aux préférences tactiques de l’encadrement actuel. En concurrence indirecte avec des éléments tels que Mahrez, Aouar, Benzia, Abdelli ou Hadj Moussa, Kebbal se retrouve dans l’ombre, malgré sa régularité.
L’espoir d’un nouveau départ
Le Paris FC, en lice pour une montée en Ligue 1, pourrait offrir à Kebbal un tremplin vers plus de reconnaissance. Une accession à l’élite relancerait sans doute ses espoirs de réintégrer le radar de la sélection. « Je vais continuer de me battre, mais à force d’attendre, on finit par douter… », confie-t-il avec lucidité. Ilan Kebbal reste un talent à part dans le paysage du football algérien. Son cas interpelle, et son parcours illustre les zones d’ombre de la politique de détection des Fennecs. En quête de reconnaissance, il espère toujours que la lumière finira par se poser sur lui.
Djamel ABED
