Constituée de joueurs issus des catégories jeunes, l’Étoile sportive sétifienne, sous la houlette du coach Abdelbaki Dif, poursuit ses préparatifs en vue de l’exercice 2024-2025. L’objectif premier, c’est de former une équipe compétitive capable d’assurer le maintien avant de viser haut, dans deux ou trois années. Pour ce faire, on compte également sur l’apport et l’expérience de deux pions essentiels de l’équipe, en l’occurrence Nabil El-Hadj et Walid Zouaï. Dans cet entretien, ce dernier nous donne un aperçu sur la préparation de la pré-saison. Il avoue que le groupe sétifien doit cravacher dur pour pouvoir se maintenir, et ce, en raison de plusieurs facteurs, plus particulièrement la situation difficile que traverse le club en matière de finances et aussi le manque d’expérience du groupe.
Peut-on savoir, tout d’abord, comment sont les préparatifs en vue du début de la nouvelle saison ?
Tout se passe bien. On suit le programme de travail établi par le coach Abdelbaki Dif. On est à notre troisième semaine de préparation. On a axé le travail sur l’aspect physique, avec des séances d’endurance et de musculation. En outre, on s’entraîne dans un cadre idéal, que nous offre l’ENSO d’El-Bez, où nous disposons de tous les moyens nécessaires pour faire du bon boulot. Le plus important, c’est qu’on compte faire le maximum pour être fin prêt d’ici l’entame du championnat.
L’arrivée du coach Abdelbaki Dif a visiblement fait du bien à l’équipe, n’est-ce pas ?
Et comment ! C’est quelqu’un qui connaît assez bien la maison et la mentalité des joueurs. Personnellement, j’ai eu l’honneur de travailler sous ses ordres il y a quelques années. C’est un technicien qui n’est plus à présenter. Son palmarès parle pour lui. On espère former un bon groupe compétitif, bien que j’avoue avoir quelques appréhensions de ce côté-là.
C’est-à-dire…
Notre effectif est composé dans sa majorité de jeunes joueurs issus des jeunes catégories de l’Étoile. Il n’y a pas eu de renfort de joueurs venant d’ailleurs, comme c’est le cas dans d’autres clubs. Du coup, on s’attend à ce que notre tâche soit un peu délicate. Le groupe manque terriblement d’expérience. Ce sont des détails importants qu’il faudra prendre en considération. Tout ce que je peux vous dire, c’est que nous sommes en train de nous préparer pour pouvoir former une équipe qui jouera le maintien. Un objectif qui ne sera pas facile à atteindre. Ça va être difficile, croyez-moi.
Justement, le coach Dif nous a dit la même chose, tout en insistant sur votre apport et celui de votre camarade El-Hadj Nabil pour encadrer sa jeune équipe…
Comme je viens de vous le dire, le coach Dif me connaît très bien. Il est le mieux placé pour dire de telles choses sur moi et sur Nabil El-Hadj. Je tiens, à ce titre, à le remercier vivement pour la confiance qu’il place en moi. Seulement, je pense qu’il y a d’autres aspects importants dont il faudra tenir compte. Le problème, ce n’est pas l’entraîneur ou moi et les autres joueurs. Le club fait face à une situation très difficile sur le plan financier, et cela nous perturbe. On s’attendait à ce que les choses s’améliorent, mais on se dirige droit vers le pire si les choses ne changent pas sur ce registre.
Et quelle est la solution, d’après-vous ?
Que les autorités locales et les hautes instances du sport du pays donnent de l’importance à cette discipline. À Sétif, le volley-ball est dans l’impasse. On n’a plus de considération comme ce fut le cas par le passé. Le budget alloué par l’État à ce sport est très réduit et ne peut pas subvenir aux besoins nécessaires pour aller chercher des consécrations. Je pense qu’il est grand temps que les industriels et les grosses boîtes, telles que Sonatrach, Sonelgaz, Mobilis et autres, investissent aussi dans cette discipline. Il n’y a pas que le football !
Entretien réalisé par : Farès Rouibah