
La formation de Seddouk Volley-ball, seniors dames, qui évolue dans la division Excellence-1A, dans la poule Centre-Ouest, traverse actuellement une période difficile sur le plan financier. Comme tant d’autres clubs algériens dans les diverses divisions et poules, l’équipe fait face à des contraintes budgétaires qui pèsent lourdement sur ses ambitions. Pour cette nouvelle saison (2025-2026), les volleyeuses de Seddouk entendent pourtant jouer à fond leur partition, avec l’objectif affiché de se hisser dans le peloton de tête. Une ambition louable, mais qui risque de se heurter à la dure réalité des terrains, marquée par un manque criant de moyens, en particulier financiers. Ces ressources limitées empêchent les dirigeants de répondre pleinement aux attentes des supporters et de couvrir les dépenses courantes, telles que les déplacements, les équipements ou les primes de motivation. Malgré une entame de saison encourageante, avec des victoires précieuses qui ont permis de poser les bases d’un parcours solide, les faiblesses structurelles persistent et pourraient compromettre les espoirs initiaux.
Miser sur la formation pour limiter les dépenses et bâtir l’avenir
Face à ces contraintes budgétaires récurrentes, les responsables de Seddouk Volley-ball ont fait du secteur de la formation une priorité stratégique. Plutôt que de recruter des joueuses extérieures chaque saison – une option coûteuse qui alourdirait encore les finances –, ils misent sur le développement interne de talents locaux. Cette approche vertueuse permet non seulement d’éviter des dépenses superflues, mais aussi de forger une identité solide du club, ancrée dans le terroir béjaoui. En effet, les dirigeants estiment disposer d’un groupe homogène et compétent, capable de relever les défis du championnat et de rivaliser avec des formations mieux dotées, comme celles de Béjaïa ou d’Alger. La formation reste ainsi l’un des piliers de leur projet à moyen terme : bâtir une équipe compétitive composée exclusivement de joueuses issues de leurs catégories jeunes. Ce vœu pieux semble réalisable, car Seddouk regorge de pépites prometteuses – des athlètes aguerries comme la capitaine, qui excelle au poste de centrale, ou encore des attaquantes en pleine explosion, prêtes à briller avec un minimum d’accompagnement. Avec un encadrement technique renforcé et des stages adaptés, ces talents pourraient bientôt propulser l’équipe vers les sommets nationaux, à l’image de clubs comme le GS Pétroliers qui ont su capitaliser sur leurs viviers internes pour dominer le volley féminin algérien.
Les moyens financiers : l’éternel talon d’Achille
Depuis plusieurs années, l’équipe féminine senior de Seddouk se contente de rôles secondaires, luttant saison après saison pour le maintien en division Excellence. Cette nouvelle campagne ne déroge pas à la règle, avec des finances mises à mal par l’absence de subventions supplémentaires des autorités locales. Les responsables du club, confrontés à des déficits chroniques, peinent à boucler un budget minimal couvrant les frais de compétition, les salaires des staffs et les besoins en matériel. Cette situation n’est pas isolée : elle reflète les difficultés structurelles du volley-ball algérien, où les clubs amateurs dépendent largement des aides publiques et du mécénat privé, souvent insuffisants face à l’inflation des coûts. Les dirigeants lancent un appel pressant aux industriels de la wilaya de Béjaïa – entreprises pétrolières ou agroalimentaires locales – ainsi qu’aux instances communales et provinciales, pour obtenir un soutien concret. Sans ce coup de pouce, il sera ardu de faire face aux dépenses imprévues, comme les blessures ou les voyages longs dans la poule Centre-Ouest, et d’éviter une descente aux enfers. Un geste des autorités permettrait non seulement de stabiliser le club, mais aussi de promouvoir le sport féminin dans une région riche en potentiel, contribuant ainsi à l’essor du volley-ball national.
Un parcours honorable pour inspirer les générations futures
Pour la saison en cours, les dirigeants de Seddouk Volley-ball nourrissent de grandes ambitions : faire mieux que la précédente campagne, marquée par une qualification honorable en phase finale de poule. Les responsables comptent sur l’appui des autorités locales pour viser les premières places et défier les cadors du championnat. Cela exigera des efforts surhumains des joueuses, qui doivent conjuguer technique, endurance et mental d’acier, tout en puisant dans leur motivation intrinsèque face aux aléas financiers. Le staff technique, dirigé par un entraîneur expérimenté, met l’accent sur des séances intensives axées sur la cohésion d’équipe et la tactique offensive, avec des schémas de jeu variés pour surprendre les adversaires. Les supporters, fidèles au rendez-vous lors des matchs à domicile au gymnase de Seddouk, jouent un rôle clé en boostant le moral des athlètes. Les dirigeants, de leur côté, ne lésinent sur aucun effort : prospection de sponsors, organisation de matchs amicaux pour la visibilité, et plaidoyers constants auprès des instances fédérales. Leur détermination est totale : réunir les moyens idoines pour jouer les premiers rôles et offrir à ces guerrières une saison mémorable, porteuse d’espoir pour le volley féminin béjaoui.
A. Badis



