
Véritable modèle en matière de travail et de rigueur, le Widad Amel de Tlemcen (WAT) domine le championnat d’Algérie de volley-ball depuis déjà deux saisons. Auteur du doublé Coupe-Championnat l’année passée, les Tlemcéniens continuent de démontrer match après match beaucoup de détermination et de rigueur dans le travail. Tout le monde reconnaît que ce parcours remarquable est le fruit d’un travail sérieux reposant sur beaucoup d’efforts et un grand intérêt de l’équipe dirigeante, à leur tête le premier responsable du club, Abdelhakim Benabdallah, un président très actif qui veille au moindre détail pour la réussite de son équipe. Sans oublier l’énorme travail de fond accompli par le staff technique. Dans cet entretien, le président du WA Tlemcen évoque les points les plus importants, notamment la situation de son équipe depuis le début de la saison, les conditions de préparation, ainsi que les prochains objectifs.
« On a bien entamé la saison, mais l’effectif doit être renforcé »
« Il est vrai qu’avec deux victoires de suite enregistrées en ce début de saison, c’est la meilleure manière d’aborder la compétition dans de bonnes conditions, mais personnellement je ne suis pas complètement satisfait, surtout par rapport à notre premier match. L’effectif était un peu diminué lors de la première journée, avec plusieurs joueurs blessés, et notre préparation de l’intersaison a accusé beaucoup de retard. Nous avons connu quelques départs, notamment avec les deux joueurs africains, mais notre effectif doit impérativement se renforcer fin décembre, début janvier. Notre premier but cette saison sera bien entendu de défendre nos titres acquis la saison dernière. Ce ne sera pas facile, surtout avec la grande concurrence cette année, notamment des équipes comme le MC Alger, l’ASV Blida, l’OMK El Milia et l’ES Tadjenanet, pour ne citer que celles-ci. Le plus important dans cette première phase est d’être classé parmi les quatre premières équipes afin de jouer la seconde phase et la course au titre. D’ici à la deuxième phase, probablement fin février, nous aurons une meilleure vision pour la suite. »
« Nous avons atteint nos objectifs la saison passée »
« Je ne vous cache pas que nous sommes globalement satisfaits de notre équipe, tant en ce qui concerne les résultats depuis le début de la saison, le parcours accompli que l’ambiance qui règne dans le groupe. Avec un effectif composé essentiellement de jeunes joueurs, nous avons réussi beaucoup de bonnes choses, remportant le titre de champion et la Coupe d’Algérie, assurant une place aux play-offs, en réalisant une première partie de saison satisfaisante sur le plan technique et des résultats. Tous ces paramètres montrent clairement qu’avec des moyens modestes et malgré les complications rencontrées, nous avons atteint nos objectifs. »
« On compte beaucoup sur nos jeunes joueurs »
« En tant que responsables et dirigeants, nous essayons d’assumer le travail sur le terrain en faisant de notre mieux pour offrir un maximum de moyens, dans la limite du possible, sachant qu’il y a un manque sérieux à ce niveau. C’est dans ces moments qu’il faut assumer et savoir gérer. Nous avons un effectif très jeune, composé de juniors promus. Par exemple, lors du match contre le MCA, un jeune central issu du club, né en 2004, a fait une bonne prestation. Nous avons également d’autres juniors comme Ben Mensour et Loukmane, qui vont apporter un plus à l’équipe. Ils joueront lors de la première phase pour acquérir de l’expérience et affronter les grandes équipes de la Nationale 1. Nous comptons beaucoup sur nos jeunes, qu’il faut laisser travailler et évoluer en toute sérénité. Nos objectifs seront plus clairs une fois la première phase passée, car d’ici là, nous pourrons faire une première évaluation de notre équipe et du niveau des formations adverses. »
« Notre situation géographique est un réel handicap »
« Il y a un facteur très pesant pour notre équipe, qui peut influer sur les résultats ou la prestation des joueurs: la situation géographique de la wilaya de Tlemcen, qui se trouve à environ 550 km de la ville la plus proche, Alger, soit 5 heures de route au minimum. C’est le déplacement le plus court. Imaginez alors les autres déplacements, vers Béjaia ou Sétif, pour ne citer que ces villes. C’est un véritable handicap, tant pour les joueurs que pour le staff technique et les dirigeants. Effectuer un voyage en bus en traversant parfois plus de mille kilomètres pour un match de championnat ou de coupe, puis refaire le retour, n’est pas évident à gérer, surtout avec un calendrier très chargé cette saison. Nous avons même dû aligner une équipe essentiellement composée de remplaçants pour faire reposer les titulaires, car à un moment donné, ils seront épuisés. »
Par N. E.



