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 « La création de compétitions pour jeunes catégories est nécessaire »

Abdelkader Kefif, sélectionneur national de volley-ball assis :

Ancien volleyeur issu de la formation de Mohamed Tilmatine, au club IRBO, Abdelkader Kefif rejoint le MCO une fois senior, pour un certain temps, avant d’opter pour le CSUO. En 1991, il décroche un diplôme de TSS au CREPS d’Aïn El Türck et passe de l’autre côté de la barrière, pour devenir coach.

Entretien réalisé par B. Sadek

Sa carrière d’entraîneur, Abdelkader Kefif l’entame avec les jeunes catégories de l’IRBO, son club de cœur où il effectue ses premiers pas. En 1995, il prend en charge les féminines seniors du CSUO, avant d’aller, début 2000, rejoindre le club du NRCO où il exerce encore à ce jour. Technicien pétri de qualité, il se spécialise en parallèle en volley-ball assis et se voit confier l’encadrement du club Mohamed-Boudiaf de volley-ball assis, dès sa création en 2004, avec lequel il connaîtra la gloire, grâce à des participations aux Championnats d’Afrique, arabe et du monde des clubs en 2009, au Caire, sans compter les doublets coupe-championnat chaque année. Depuis 2014, Kefif est sélectionneur national. Rencontré au Palais des sports Hamou-Boutlelis d’Oran, il a volontiers accepté de nous accorder cet entretien et d’ouvrir son cœur aux lecteurs de Planète Sport.

L’équipe nationale de volley-ball assis a pris part dernièrement au Championnat du monde, au Caire. Comment jugez-vous cette participation ?
La participation de notre Equipe nationale messieurs de para-volley à la Coupe du Monde, en Égypte, a été satisfaisante, avec une 11e place sur 13 nations présentes, et ce, grâce à deux victoires face à l’Angleterre et l’Inde. En revanche, la sélection nationale s’est inclinée face au Japon et l’Iran. Les matchs de classement ont vu l’Algérien remporter son match contre l’Angleterre, pour ensuite enregistrer deux défaites successives contre le Rwanda et la France. Cette compétition internationale a été une étape importante dans la préparation de l’équipe en vue du prochain Championnat d’Afrique de Lagos (Nigeria), elle nous a aussi permis d’évaluer les performances de cette équipe, de corriger les erreurs et de renforcer la cohésion du groupe en prévision des prochains rendez-vous.

Vous allez à présent entamer la préparation au Championnat d’Afrique des nations, prévu à Abuja. N’est-ce pas ?
Après quelques jours de repos, l’Equipe nationale reprendra sa préparation en vue du Championnat d’Afrique des nations d’Abuja, capitale du Nigeria. Dans cette optique justement, sont prévus des stages à domicile, avec des matchs contre des clubs locaux engagés en Championnat d’Algérie. Ces regroupements vont nous permettre d’évaluer le rendement collectif et individuel des joueurs sélectionnés pour le rendez-vous africain de 2024, qualificatif aux Jeux paralympiques Paris-2024. Il est utile de signaler que la sélection algérienne est essentiellement composée de joueurs issus du club Mohamed-Boudiaf d’Oran, qui domine nettement la discipline et est détenteur, à plusieurs reprises, du championnat et de la Coupe d’Algérie.

Depuis quand êtes-vous à la tête de la sélection nationale ?
La FAH, présidée alors par Sid Ahmed El Asri, a décidé en 2010 de créer la première sélection nationale de volley-ball assis composée essentiellement de joueurs du club Mohamed-Boudiaf. En 2014, je prends en main les destinées de cette sélection, ce qui nous vaut la 3e place au Championnat d’Afrique, au Maroc, et une qualification aux Championnats du monde en Pologne. Puis une autre 3e place en 2015 au Rwanda et une 4e, toujours au Rwanda, en 2017. Et depuis, notre Equipe nationale n’a jamais raté le podium à ce jour, même au Championnat arabe Egypte-2020. Cette sélection nationale dont je suis l’entraîneur s’est classée 3e au niveau africain et à hauteur de la 16e place au niveau mondial.

Le week-end passé, votre sélection a participé à un match gala, organisé par la DAS Oran. Un commentaire ?
Cette initiative organisée par la DAS de la wilaya d’Oran est une bonne chose. Elle marque le début des festivités en prévision de la Journée internationale de le handicapé. La sélection nationale de volley-ball assis, que j’encadre, a été sollicitée pour animer un match gala face au club Mohamed-Boudiaf. L’occasion a été saisie également pour inciter les jeunes aux besoins spécifiques à pratiquer un sport, quelle que soit la nature de leur handicap. Le match a suscité beaucoup d’intérêt de la part des parents et des jeunes handicapés présents, et je dois dire que je suis ravi d’être là avec l’Equipe nationale. Ces jeunes handicapés ont eu l’occasion de découvrir des internationaux plusieurs fois champions au niveau international et au sein de leur club, à l’image de Hadj Laribi, Abdelkader Boukafha, Djilali Mekki, Ahmed Fita et Khelifa Boucif.

Que pensez-vous du dernier Collège technique de la FAH pour la relance des différentes disciplines gérées par l’instance fédérale du handisport ?
Très important pour les techniciens algériens en handisport qui ont participé aux travaux de ce Collège technique national initié par la FAH. Il a été convenu que la relance des différentes disciplines doit s’orienter vers la création de compétitions pour les jeunes catégories. Une condition sine qua non pour assurer la relève. Les techniciens présents ont en effet soulevé le problème de la relève, qui fait défaut dans presque toutes les disciplines sportives de le handisport et risque de porter préjudice aux équipes nationales. Il est plus que nécessaire de trouver des solutions dans l’engagement au niveau des clubs pourvoyeurs des équipes nationales en athlètes. Il est temps d’aller vers le lancement des Championnats d’Algérie des jeunes catégories ou des tournois nationaux.

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