Bernaoui (ex MJS) dans des déclarations hallucinantes – « Raouraoua m’a demandé d’écarter Zetchi et Belmadi ! »
Invité sur le plateau de l’émission « 60 minutes vérité » de la chaîne Echourouk News, l’ancien ministre de la Jeunesse et des Sports, Raouf Salim Bernaoui, a fait des déclarations pour le moins hallucinantes et surprenantes. Désigné à la tête du départe- ment ministériel en avril 2019, l’ancien escrimeur de l’équipe nationale a révélé une affaire qui n’avait jamais éclaté jusque-là, à propos de l’ancien président de la Fédération algérienne (FAF) Kheireddine Zetchi et du coach national Djamel Belmadi. « Au premier jour de mon installation au ministère, ils m’ont demandé de mettre fin aux fonctions du président de la FAF, Zetchi, et par ricochet au sélectionneur Belmadi », a-t-il affirmé. Sur insistance du journaliste qui l’a interviewé, Bernaoui a fini par dévoiler le nom du demandeur :
« En voulant me conseiller, Mohamed Raouraoua (ancien président de la FAF, ndlr) m’avait demandé par téléphone de le faire en présence dans mon bureau de l’ancien président du Comité olympique algérien (COA) Mustapha Berraf. Mais en tant qu’ancien athlète et connais seur, je ne voulais pas chambouler les choses, d’autant que nous étions à quatre mois seulement de la CAN-2019 en Egypte ».
Raouf Salim Bernaoui (47 ans) avait été désigné à la tête du MJS entre le 1er avril 2019 jusqu’au 4 janvier 2020, succédant à Mohamed Hattab. « En tant que ministre, je n’avais pas les prérogatives pour changer le staff technique national. Le pays traversait une conjoncture poli- tique difficile, mais la stabilité avait fini par payer quelques mois plus tard avec le titre africain remporté en Égypte. Le nom qui circulait à l’époque pour la succession de Belmadi était Vahid Halilhodzic », a-t-il ajouté. Sur une question relative à ses relations avec Zetchi, l’ancien ministre de la Jeunesse et des Sports a indiqué qu’il n’entretenait aucune relation « spéciale » avec lui en dehors du cadre professionnel. « En toute franchise, je n’avais jamais rencontré Zetchi en dehors du cadre professionnel. Il n’y avait aucune relation directe avec lui. Le temps m’avait donné raison en optant pour la stabilité, avec notamment la montée en puis- sance de l’équipe nationale par la suite. Il y avait à l’époque une campagne féroce contre Zetchi, dont certains contestaient la légitimité, mais j’ai opté pour la stabilité. A la lecture d’un rapport que j’avais rédigé sur la situation de la FAF, j’ai reçu l’aval des services du Premier ministère pour entamer le travail avec l’instance fédérale et aborder la CAN avec l’intention de remporter le trophée ».
Et d’enchaîner sur l’ancien prési- dent de la FAF Mohamed Raouraoua : « Quand j’étais à la tête de la Fédération algérienne d’escrime, Raouraoua était un modèle pour moi, c’est quelqu’un qui a beaucoup donné pour le football algérien et qui a laissé son empreinte à l’étranger ». Raouf Salim Bernaoui a égale- ment évoqué le cas des deux internationaux Youcef Belaïli et Djamel Benlamri. « Quand j’ai atterri au MJS, ces deux joueurs étaient bannis de la sélection au niveau du ministère. J’avais été contacté par Zetchi pour me demander de gracier ces deux éléments. Belaïli avait été banni par rapport à son contrôle positif au dopage, alors que Benlamri avait refusé une convocation de l’équipe nationale. J’avais pris la décision de gracier ces deux joueurs dans l’intérêt de l’équipe nationale », a-t-il conclu.
Mohamed. M