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L’heure est au bilan pour la boxe algérienne

À l’issue de la participation au championnat du monde

La participation algérienne aux championnats du monde de boxe 2025, tenus à Liverpool au Royaume-Uni,
s’est soldée par une sortie prématurée de nos pugilistes.

Aucun n’a franchi le premier tour, ce qui confirme la nécessité d’un travail approfondi pour combler le fossé avec le haut niveau mondial. Il convient toutefois de souligner que la sélection nationale ne comptait que 4 athlètes, sur 20 catégories en lice. Ce choix restreint limitait déjà les chances de médailles. Le bilan demeure insatisfaisant puisque chacun des engagés a quitté la compétition dès son premier combat, face à des adversaires bien plus aguerris, ce qui révèle l’ampleur du travail à fournir. Le pugiliste algérien Yousef Yaïche a été dominé d’entrée, s’inclinant 4 à 1 face au Kazakh Sabrykhan Tourikan, l’un des favoris de sa catégorie. Malgré une belle résistance lors du deuxième round, Yaïche n’a pu inverser la tendance. Par ailleurs, chez les poids lourds, Kadi a été largement dominé par l’Ouzbek Zhurikov Jakhongir. Battu à l’unanimité des juges (0-5), il n’a pas réussi à trouver la solution face à un adversaire plus puissant et expérimenté.

Du côté féminin, l’entrée en lice a été également difficile. La jeune boxeuse algérienne Fatiha Mansouri, chez les 51 kg, a livré un combat courageux face à la Sud-Coréenne Min Gain, mais elle s’est inclinée finalement sur le score de 4 à 1. Sa prestation laisse entrevoir un potentiel, mais souligne aussi l’écart physique et tactique avec les meilleures mondiales. À son tour, Ichrak Chaib s’est inclinée par le même score que sa compatriote, face à la Belge Deroue Océane. Bien qu’ayant montré une bonne combativité, elle n’a pu renverser la balance.

Un niveau mondial toujours plus élevé
Selon tous les observateurs, le niveau mondial s’élève constamment. Pour preuve, les adversaires rencontrés bénéficiaient d’une préparation physique optimale, d’un volume de compétitions internationales supérieur et d’un encadrement plus complet. Pour rivaliser, les athlètes algériens devront multiplier stages à l’étranger, confrontations de haut niveau, et renforcer la préparation mentale ainsi que tactique.

Une domination africaine, mais…
Sur le plan continental, l’Algérie continue de s’imposer régulièrement dans les compétitions africaines. Les boxeurs nationaux remportent des titres et affichent une certaine maîtrise face aux adversaires du continent. Cependant, dès qu’il s’agit d’évoluer au niveau mondial, les difficultés se manifestent. C’est pourquoi la fédération algérienne de boxe doit tirer les leçons de cette contre-performance. Un bilan précis est nécessaire pour analyser les manques. Il devient urgent de revoir la stratégie de formation et de préparation, afin de préparer au mieux les prochaines échéances internationales, notamment les championnats d’Afrique et les qualifications aux JO.

Se tourner rapidement vers l’avenir
Les prochains mois devront être consacrés à renforcer l’effectif, programmer des stages en Europe ou en Asie et offrir aux boxeurs un cadre compétitif permettant de franchir un nouveau palier. L’expérience de Liverpool, bien que décevante sportivement, doit être perçue comme une alerte. L’Algérie possède des talents prometteurs, mais sans une préparation rigoureuse et un contact permanent avec l’élite mondiale, les ambitions de podium resteront hors de portée. Il appartient désormais aux instances dirigeantes de transformer cet échec en opportunité pour relancer la dynamique et espérer de meilleurs résultats aux prochaines compétitions internationales.

A. A.

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