Petković tranche : « Je décide, point final »

Vladimir Petković n’a pas mâché ses mots. Le sélectionneur de l’Équipe nationale a profité de l’annonce de sa nouvelle liste, ce jeudi, pour remettre les pendules à l’heure et répondre aux critiques qui le disaient trop frileux dans ses choix.
L’entraîneur des Verts s’est montré direct, presque offensif. Avant même la première question, il a tenu à faire une mise au point claire, qu’il est le seul à décider. « Je suis le sélectionneur, et c’est moi qui fais les choix définitifs », a-t-il martelé d’un ton ferme.
« J’ai une vision claire pour l’avenir »
Agacé par les commentaires insinuant qu’il subissait des pressions ou qu’il tardait à faire confiance aux jeunes, Petković a tenu à recadrer le débat : « J’ai une idée précise de ce que je veux pour cette équipe. Les convocations et les absences s’inscrivent dans une logique de continuité et de préparation de l’avenir », a-t-il expliqué, évoquant notamment le cas de Youcef Belaïli, écarté « temporairement ». Pour donner du poids à ses paroles, Petković a innové dans sa liste. Huit changements par rapport au dernier regroupement, dont les arrivées de Yacine Titraoui (Charleroi) et Elias Benkara (Borussia Dortmund).
« Il est important de permettre aux jeunes de découvrir le groupe, de s’imprégner du niveau international », a-t-il justifié. Concernant Titraoui, il a reconnu que la concurrence était forte, mais qu’il « mérite d’être observé de près ».
Un groupe élargi et une concurrence assumée
Le retour d’Ismaël Bennacer renforce encore davantage le milieu de terrain. Petković veut une concurrence saine à l’approche de la CAN : « Je veux que les joueurs me compliquent la tâche. Qu’ils me forcent à faire des choix difficiles. C’est ça, un groupe compétitif. » Le technicien bosnien a aussi rappelé que « la porte de la sélection reste ouverte » à tous les éléments performants. Cette sortie médiatique marque un tournant dans le discours de Vladimir Petković. Moins réservé, plus affirmé, le sélectionneur des Verts a tenu à rappeler qu’il n’est ni influencé, ni bridé. À quelques semaines de la CAN, son message est limpide, l’Algérie avance avec une ligne de conduite claire, et un seul capitaine à bord.
Djamel ABED



