À seulement quelques jours du début imminent de la Coupe arabe des clubs, une compétition sportive très attendue qui doit se tenir en Tunisie le 2 novembre prochain, la direction du club algérois du Handball Club d’El-Biar a finalement pris une décision importante et forte : celle de ne pas participer à cette édition de la compétition.
Pourtant, il faut rappeler que les handballeuses algériennes, actuelles tenantes du titre, disposaient de toutes les raisons et de tous les atouts nécessaires pour défendre leur couronne. Néanmoins, cette décision n’a pas été prise à la légère ni sur un simple coup de tête. Elle est au contraire le fruit d’une analyse posée, réaliste et réfléchie des circonstances actuelles complexes qui touchent le club.
Le manque de temps de jeu, principale raison
La raison majeure qui justifie cette absence repose essentiellement sur un manque cruel de compétition et de matchs officiels. En effet, le championnat algérien vient tout juste de démarrer sa saison et les joueuses dirigées par Karim Achour n’ont jusqu’à présent pu disputer qu’un seul et unique match officiel, celui face à l’Itihad Ouargla. Ce match a certes été une victoire éclatante pour elles, mais malheureusement contre une équipe qui ne leur a pas opposé une réelle et sérieuse opposition. Il est à noter que le match prévu pour la journée initiale du championnat a été remporté par forfait, tandis que la seconde journée a dû être reportée en raison de la participation du HBCEB à la Supercoupe d’Algérie, compétition que l’équipe a remportée avec autorité face au Club féminin de Boumerdès grâce à un score très large de 37-17. En l’absence d’une véritable concurrence sur le terrain, l’équipe éprouve donc des difficultés à se mettre dans le rythme et la dynamique de la compétition. Face à des clubs de grande envergure comme le Club africain de Tunisie, qui disposent déjà d’une préparation plus avancée, les chances de renouveler leur succès et de défendre le titre semblaient malheureusement peu probables.
Départs de joueuses clés
Un autre problème majeur vient aggraver la situation : celui de la reconstruction de l’effectif. En effet, plusieurs figures emblématiques du club ont quitté le HBCEB afin de poursuivre leur carrière en Europe. C’est le cas notamment de Nesrine Himer, qui a choisi de rejoindre le championnat français, ainsi que Cerine Yelles, qui a suivi sa sœur Loudmila en France dès la saison précédente. Ces départs importants ont considérablement affaibli une équipe déjà privée de son rythme de jeu régulier, rendant la tâche de maintenir une compétitivité à haut niveau beaucoup plus complexe sur le plan international. Cependant, il faut préciser que dans le cadre du championnat algérien domestique, les dames du HBCEB ont réussi à confirmer leur suprématie et leur leadership.
Jouer la Coupe d’Afrique est un choix stratégique
Enfin, une dernière dimension entre en ligne de compte : celle de la question financière. Malgré le fait que le club ait pu bénéficier de certaines rentrées d’argent suite aux transferts des joueuses vers l’Europe, la gestion rigoureuse et prudente des dépenses reste une priorité absolue. Plutôt que de risquer une participation coûteuse à une compétition dont les chances de succès s’avèrent trop faibles, la direction du HBCEB préfère concentrer ses efforts et ses ressources sur des objectifs à plus long terme et plus stratégiques. Ainsi, le club a décidé de miser pleinement sur sa participation au Championnat d’Afrique, une compétition qu’il juge plus prestigieuse, plus importante et plus déterminante pour l’avenir du club. Ce forfait en coupe arabe s’inscrit donc dans une réflexion mûrie, dictée par une gestion budgétaire sage et prudente. Désormais, les véritables défis pour El-Biar se situent, avant tout, sur le plan continental où ses ambitions restent élevées et intactes.
A. A.
