« J’ai consacré ma vie au judo, une discipline qui coule dans mes veines. Ma passion m’a toujours poussé vers l’avant. Quand je suis rentré du Maroc, je n’ai pas perdu de temps pour décrocher mon 1er dan. J’ai poursuivi mon chemin pour me hisser toujours vers le haut. Après une carrière bien remplie, je n’ai jamais pensé au recul, au contraire, je continue, malgré mon âge, qui n’est pas du tout un handicap. J’ai abordé cette compétition mondiale en toute confiance. Il faut savoir qu’arrivé à un certain âge, on ne combat plus avec le physique, mais avec les techniques et le mental. On détient toujours la botte secrète pour vaincre. J’ai combattu dans la catégorie des plus de 70 ans et je suis heureux d’être encore sur mes pieds. J’ai déjà eu l’occasion de remporter le titre mondial en 2017 et en 2023. Il n’y a pas de secret à cela, mais, il faut seulement être persévérant et croire en soi et en ses capacités. Je dédie ce titre au peuple algérien et à tous les judokas, anciens et nouveaux. Par ailleurs, je suis peiné de voir le judo national dans cette situation de régression, et perdant ainsi son lustre d’antan. Dommage, mais on peut y remédier, car les hommes d’expérience existent. Il suffit d’avoir de la volonté. Je lance un appel aux hautes instances sportives pour que le judo soit remis entre de bonnes mains, afin qu’il puisse retrouver ses lettres de noblesse. »
B. Sadek
