Le volley-ball, qui a diverti les foules à Oran dans le passé, se retrouve aujourd’hui entravé et pataugeant dans des difficultés. Le manque de moyens empêche le développement de la discipline et de certains clubs, contraints ou sur le point de mettre les clés sous le paillasson. Parmi ces clubs, qui résistent encore contre vents et marées, on citera le club formateur NRCO, présidé par Nadir Allal.
Par B. Sadek
Dans un passé récent, au temps de sa splendeur, le NRCO faisait partie des quatre meilleures formations au niveau national, aux côtés des deux équipes de Béjaïa, de Tlemcen et du MCA. Les dirigeants du club se posent aujourd’hui des questions sur l’avenir du NRCO. Le problème de ce club, c’est qu’il manque de tout, notamment d’une salle propre au club où peuvent s’entraîner toutes les catégories. Le club utilise aujourd’hui la salle dite de la Lofa, homologuée pour ses matchs, qui sont payants, alors que le club fonctionne avec des subventions quasiment dérisoires, et de surcroît celles-ci n’ont pas été versées depuis plus de trois ans. Pourtant, le NRCO est le seul club au niveau de l’ouest à disposer de toutes les catégories, dont les équipes seniors dames et messieurs. Le club recèle en son sein plus de 150 adhérents. Les responsables du club font face quotidiennement aux dépenses liées à l’achat des équipements, au transport, à l’hébergement lorsque la situation l’exige, et à d’autres frais. C’est la raison pour laquelle l’équipe du NRCO ne joue plus pour le titre, mais juste pour le maintien. Les responsables du club affirment que le club fonctionne avec ses propres ressources et que c’est par amour pour la discipline qu’ils sont toujours là. Sinon, cela fait longtemps qu’ils auraient lâché. Ils se désolent encore et expriment leur étonnement sur le fait que cette régression n’interpelle personne.
Le message du président du club aux autorités locales
À travers la situation actuelle au sein du club NRCO, le président Nadir Allal interpelle les autorités locales, à savoir le wali d’Oran, le chef de daïra, le président de l’APC et le directeur de la Jeunesse et des Sports, sur la situation préoccupante et inquiétante du club. En effet, il faut rappeler que ce club a été parmi les meilleurs animateurs des championnats dans le passé, rivalisant avec des clubs beaucoup plus huppés. Le président du club espère que ses appels seront entendus pour que la crise actuelle soit résorbée, notamment en ce qui concerne l’indisponibilité d’une infrastructure adéquate permettant l’évolution de la discipline. Il souhaite également que le problème de l’encadrement soit résolu, en l’absence totale d’entraîneurs détachés au club depuis une dizaine d’années. Actuellement, le NRCO est encadré par un seul entraîneur d’expérience, ancien joueur, diplômé et de grade d’initiateur, qui gère deux catégories, ce qui est inconcevable. Le président affirme avoir déjà adressé plusieurs correspondances à la DJS pour l’affectation d’entraîneurs, mais ces demandes sont restées sans réponse. Tout porte à croire que cette instance sportive de la wilaya d’Oran demeure dans l’incapacité de répondre aux besoins de ce club, ce qui suscite des questionnements. Le manque de finances, autre grand problème, risque carrément de pousser le club à déposer les clés.