Isack Hadjar des sacrifices de l’ombre à la lumière de la Formule 1

Derrière l’éclat de la Formule 1 se cache une réalité bien plus rude. Isack Hadjar en est l’illustration parfaite.
À seulement 20 ans, le Franco-Algérien a confié n’avoir réellement commencé à gagner sa vie qu’en accédant à la F1, après des années de précarité financière dans les catégories inférieures. En Formule 3 puis en Formule 2, les pilotes ne perçoivent aucun salaire et doivent, au contraire, financer des saisons extrêmement coûteuses.
Dans ce parcours semé d’obstacles, le rôle de Red Bull a été déterminant. Intégré très jeune à la filière autrichienne, Hadjar a bénéficié d’un soutien financier sans lequel, selon ses propres mots, « c’était finito pipo ». Entre sponsors trouvés par sa mère et aide de l’académie Red Bull, le jeune pilote a pu poursuivre son rêve malgré une pression constante. Signé à seulement 16 ans par Helmut Marko après une victoire en Formule régionale, Hadjar a gravi les échelons à force de talent et de caractère. Fier de ses origines algériennes, il revendique un tempérament « sanguin », une détermination et un franc-parler qui forgent son identité en piste. Aujourd’hui rookie en Formule 1, Hadjar incarne à la fois la réussite visible et les sacrifices invisibles du sport automobile, rappelant que derrière chaque succès se cache un long combat.
Djaffar KHODJA



