Alonso : « Nous sommes la neuvième force, seule Alpine est derrière nous »
Il dresse le bilan à 5 manches du terme de la saison

Fernando Alonso n’a jamais eu sa langue dans sa poche. Lucide et tranchant dans ses analyses, le double champion du monde espagnol n’épargne personne — pas même son propre camp. Après un Grand Prix des États-Unis difficile, le pilote Aston Martin dresse un constat sans appel : sa monoplace, l’AMR25, n’a pas le niveau pour viser les points. « Ce week-end n’a pas été particulièrement positif pour nous », reconnaît Alonso. « Nous avons réussi à garder la Racing Bulls derrière, mais Lawson est resté dans la zone DRS toute la course, ce qui montre qu’il avait un meilleur rythme. Aujourd’hui, nous sommes clairement la neuvième force du plateau.
Seule Alpine semble en plus grande difficulté, mais après eux, je ne sais pas qui placer. » Le constat est amer pour une équipe qui, deux ans plus tôt, se battait régulièrement pour le podium. « Haas est devant nous, la Kick Sauber aussi, et la Williams joue dans une autre catégorie », poursuit l’Espagnol. « En ce moment, peu d’équipes sont derrière nous. Finir dixième et ramener un point, c’est déjà un bon résultat, mais il faut progresser avant le Grand Prix du Mexique. » Une déclaration qui en dit long sur la frustration du vétéran espagnol, conscient que l’Aston Martin n’est plus que l’ombre de la voiture ambitieuse du début 2023. L’écurie britannique mise désormais sur l’arrivée prochaine d’Adrian Newey, espérant que le génie de la conception redonne un second souffle à ses ambitions.
Djaffar KHODJA



