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Kaddour Kissi, un monument de la discipline tire sa révérence

La famille du karaté oranais et national en deuil

La famille du karaté a appris avec consternation le décès, à l’âge de 73 ans, d’un monument de la discipline, en l’occurrence Kaddour Kissi (6e Dan). Un des doyens oranais du karaté, surnommé « le forgeur de grands champions », il a tout d’abord été pris de court par des soucis de santé ces dernières années. Sa maladie a fini par l’emporter en silence.

Par B. Sadek

Cette triste nouvelle s’est propagée comme une traînée de poudre dans tous les fiefs et au sein de toutes les salles de karaté de la ville d’Oran. Une foule immense l’a accompagné à sa dernière demeure. Expert en arbitrage et formateur de générations de karatékas, il n’a été que rarement mis en évidence ces dernières années. Il était membre du bureau de la ligue oranaise de Karaté, présidée par Houari Fatah, un de ses anciens élèves. Son travail consistait à prodiguer des conseils et à superviser les commissions de la ligue. L’émotion était à son comble le jour de son enterrement.

Une figure du karaté qui force le respect
En étant jeune, il découvre sa passion pour les arts martiaux, notamment le karaté. Après quelques virées dans des salles de la ville, il apprend vite les rudiments de la discipline avant de débuter l’apprentissage, sous la houlette de grands maîtres de son époque. Kissi a travaillé de manière studieuse grâce à certains de ses amis karatékas et a entamé une progression fulgurante dans la discipline. Peu de temps après, il s’intéressera à l’arbitrage. Il apprendra également très vite les règlements de l’arbitrage et finira par décrocher plusieurs diplômes, dont celui d’expert international. Durant les années qui suivent consacrées au Karaté et à l’arbitrage, cette personnalité sportive hors pair a acquis une certaine notoriété et du respect, à la faveur de ses bonnes qualités humaines. Sa passion pour le karaté ne s’arrêtera pas là, puisqu’il passera vers la fin des années 1980 de l’autre côté de la barrière pour devenir entraîneur, après avoir également décroché des diplômes.

Il débutera le coaching à la salle du stade Bouakeul, puis au sein de la salle de l’IRBO. Faisant sérieusement son travail en étant un spécialiste du Kata, il forgera de nombreux champions. Kissi continuera avec courage et persévérance son parcours de coach d’expérience et deviendra par la suite un formateur et éducateur de qualité au sein d’un club à la salle de Yaghmoracen, considéré aujourd’hui comme la meilleure école de karaté, où il a formé une bonne génération de karatékas, dont Mouaziz et Ghalem, aujourd’hui coachs en France et en Angleterre, ainsi que Habri, Hamaidi et Houari Fatah. Il est utile de signaler que Kissi était l’un des fondateurs de la ligue de wilaya d’Oran et de la ligue régionale ouest et avait occupé les postes de membre exécutif durant plusieurs mandats et président de commission d’arbitrage de la ligue régionale ouest, qui englobait 12 ligues. Il était l’un des piliers de l’arbitrage, avec l’autre expert, le regretté Benmouffok Mimoun.

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