Omnisport

Formule 1 – Grand Prix de Barcelone Jeu, Set et Match pour Verstappen

Max Verstappen n’a laissé aucune bouchée à la concurrence pour s’imposer une 40e fois dans sa carrière sur le circuit qui l’a révélé en 2016, théâtre déjà de son premier succès dans la catégorie.

De la pole à la victoire …
Le double champion du monde néerlandais a dominé ce week-end espagnol de la tête et les épaules, lui qui a réalisé le meilleur temps de toutes les séances d’essais libres, mais également la pole position du samedi (la 24e de sa carrière), le meilleur tour en course et bien sûr la victoire au bout des 66 tours de la course, qu’il aura dominé de bout en bout, ne laissant aucun espoir à ses concurrents, malgré une stratégie décalée. « Dans l’ensemble, la voiture s’est bien comportée en piste, j’ai lentement augmenté l’avance en gérant bien les pneus et en réalisant un week-end parfait. Je ne pense pas trop au classement, je me concentre plus sur la performance de chaque week-end en visant la victoire », a déclaré le double champion du monde en titre à l’issue des 66 tours.

L’enjeu des pneumatiques …
En effet, si quasiment toute la grille était partie avec des gommes tendres au départ, avec un temps menaçant, avec de gros nuages autour du circuit, il faut croire que Red Bull a certainement eu les meilleures données météo, puisque les deux pilotes de l’écurie autrichienne (Verstappen et Perez NDLR) sont partis avec une stratégie décalée, en gommes mediums, censées être moins rapides que les tendres, mais plus résistantes à la distance. Ce « désavantage » au départ n’a pas ralenti le poleman plus que ça, puisqu’il réussit son envolée, et creuse l’écart nécessaire avec Sainz (Ferrari) pour se mettre à l’abri de toute tentative de dépassement à l’aide du DRS. Malgré un rythme de sénateur en début de course, il réussit à creuser l’écart tour après tour sur ses concurrents, pour le mener à 5 secondes après 10 tours de course seulement, alors que derrière lui tout semblait se jouer initialement aux stratégies.

Le naufrage de Ferrari …
Ainsi, Carlos Sainz, régional de l’étape, après sa belle seconde place en qualifications samedi, pensait certainement pouvoir accrocher un nouveau podium à son palmarès, le premier devant son public, mais la forme affichée en course par les Mercedes de Lewis Hamilton et Georges Russell, boostées par les nouveautés apportées par leur écurie lors de ce week-end ibérique l’ont empêché d’y accéder, le reléguant à la 5e place au final derrière Sergio Perez, remonté depuis la 11e place du départ. « C’est un circuit dont nous savions qu’il serait difficile -a-t-il dit. Il a beaucoup de virages rapides, beaucoup de dégradations, nous savions que nous allions souffrir. Le nouveau package a fait ce que nous attendions de lui, mais l’amener sur une piste comme celle-ci n’a pas vraiment montré les progrès qu’il nous a permis de faire. » Alors un problème de piste ? « Oui, un peu -a-t-il déclaré-, mais je ne nierai pas qu’aujourd’hui nos points faibles ont été très clairement vus, en particulier la dégradation des pneus et la vitesse dans les virages rapides. Nous avons ouvert une nouvelle fenêtre de développement dans la voiture et nous attendons également des pistes un peu plus favorables pour nous. »

La résurrection de Mercedes …
De leur côté chez Mercedes, on pouvait afficher un large sourire, vu les prestations des deux pilotes britanniques montés sur le podium. « Nous ne nous attendions pas à obtenir ce résultat. Je veux tirer mon chapeau à mon équipe. Nous approchons des taureaux Red Bull qui sont encore loin mais nous continuons à les chasser. Jusqu’où pouvons-nous pousser ? Je pense que les Red Bull sont encore trop rapides mais nous y travaillons. Nous espérons nous rapprocher d’ici la fin de l’année ou l’année prochaine. On ne lâche rien », déclare Hamilton en fin de course, alors que de son côté Russel était surpris de se retrouver sur le podium : « Je suis très surpris par ce résultat. Nous sommes partis de la douzième position et avons terminé troisième, avec une super voiture comme celle d’aujourd’hui. Comparés à Ferrari et Aston Martin, nous étions les meilleurs. Une grande régularité sur la piste et une bonne stratégie nous ont amenés sur le podium. »

La déception d’Alonso …
Un autre régional de l’étape que tout le monde voyait monter sur le podium, alors qu’il avait habitué ses fans cette saison, avec pas moins de 5 podiums déjà engrangés c’est Fernando Alonso (Aston Martin), qui n’a réussi à faire mieux que 7e à l’arrivée. « Dès les EL1, nous étions sur des réglages complètement différents de ce que nous avions prédit, donc nous avons dû beaucoup travailler pendant le week-end pour être satisfaits de la voiture, ce qui était en quelque sorte nouveau pour nous. Nous avons toujours été satisfaits dès les EL1, alors qu’ici nous avons dû travailler un peu plus », déclarait le double champion du monde à l’issue de la course, mais qui garde cependant espoir quant à la suite de la saison : « Quant aux améliorations apportées par les autres, je pense qu’elles n’ont peut-être pas montré leur plein potentiel à Monaco et à Miami, des circuits urbains. Ici, nous avons vu aujourd’hui qu’elles étaient peut-être un peu plus performantes. Mais je ne suis pas inquiet. Il y aura des week-ends meilleurs et des week-ends moins bons, et nous aurons notre chance au Canada.»
Ainsi à l’arrivée Verstappen devançait Hamilton et Russell, Perez 4e, devant Sainz et Stroll (Aston Martin). Alonso termine 7e suivi d’Ocon (Alpine), Zhoo (Alfa Romeo) et Gasly (Alpine).

Amayas LAAZIB

Articles similaires

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Bouton retour en haut de la page