Football Algérien

Après les accusations de la Saoura et Magra – Medouar refuse de répondre à la polémique

Le président de la Ligue de football professionnel (LFP), Abdelkrim Medouar a refusé de répondre aux accusations du président de la JS Saoura, Mohamed Zerouati, ce dernier n’y est pas allé avec le dos de la cuillère en accusant le patron de l’instance dirigeante de la compétition comme étant « le mal du football), au lendemain du tirage au sort des demi-finales de la Coupe d’Algérie.

« Je ne veux pas lui répondre car je suis un responsable d’une Ligue professionnelle, je lui répondrai au moment opportun, réglementation à l’appui. Je ne suis pas quelqu’un qui se nourrit de la polémique », a affirmé Medouar à son entourage, préférant garder le silence avec les médias. Dans un point de point de presse tenu mardi à Béchar, Zerouati a dénoncé la « hogra » dont a été victime son équipe, en rappelant aux organisateurs de la Coupe d’Algérie le règlement de la compétition nationale afin de pouvoir recevoir l’ASO Chlef au stade du 20-Août 1955 de Béchar au lieu du stade Miloud-Hadefi d’Oran.  « Nous avons été tirés les premiers lors du tirage au sort, selon les règlements en vigueur, il est de notre droit de jouer chez nous à Béchar. Mais il y a des démons qui osent bafouer la réglementation à travers des démarches malsaines », a-t-il affirmé.

L’autre demi-finale mettant aux prises le NC Magra et le CR Belouizdad a également été délocalisée au stade Chahid-Hamlaoui de Constantine. Ces deux matchs qui devaient se jouer aux stades des Frères-Boucheligue de Magra et 20-Août 1955 de Béchar, ont été délocalisés en raison de la non-conformité de ces enceintes avec les normes exigées pour la mise en place du dispositif de l’assistance vidéo à l’arbitrage (VAR), qui sera utilisée pour la première fois en Algérie. Selon une source proche de Medouar, « Zerouati est déçu de ne pas pouvoir jouer à domicile, d’autant qu’il a été contraint de disputer également les matchs de la Coupe de la Confédération au stade du 5-Juillet d’Alger et celui de la Coupe arabe au stade Miloud-Hadefi d’Oran, pour la simple raison que le stade de Béchar ne répond pas aux normes ».

La FAF a installé une commission mixte, composée notamment des deux anciens arbitres : Mehdi Abid Charef et Abdelhak Etchiali, ainsi que d’un réalisateur de l’ENTV, pour inspecter les stades des clubs qualifiés pour le dernier carré, et vérifier la faisabilité de l’installation du matériel technique de la VAR. Dans son rapport, trois stades ne répondent pas aux normes exigées : le 20-Août 1955 de Béchar, les Frères-Boucheligue de Magra, et le 20-Août 1955 d’Alger. La même source a souligné que « la LFP n’avait rien à voir la programmation des matchs de la Coupe d’Algérie », d’où l’étonnement de Medouar par les « attaques » du boss de la JSS.

La FAF aurait pu éviter tout ça
Tout le monde savait pourtant que la VAR allait être utilisée à partir des demi-finales, à condition que le stade du premier tiré répondait aux normes pour l’installation du matériel requis à cette technologie. Dans un communiqué publié le 9 mai sur son site officiel, la FAF a annoncé l’utilisation de la VAR à partir de l’avant-dernier stade de l’épreuve populaire, et ce, avant même le déroulement des rencontres des quarts de finale.  « En concertation avec la Commission de Coupe d’Algérie et la Commission fédérale d’arbitrage (CFA), la FAF précise que les rencontres de demi-finales se dérouleront dans des stades répondant aux conditions et critères exigés pour la mise en place de ce dispositif ».

Du moment que la plupart de nos stades ne répondaient pas aux normes, la FAF aurait dû prendre la décision, bien avant le tirage au sort, de domicilier les deux matchs dans des stades qui offraient non seulement la possibilité d’installer la VAR, mais qui permettraient aux supporters de suivre la partie dans les meilleures conditions, d’autant qu’elle a les prérogatives pour prendre la décision qu’elle jugera appropriée. En réaction aux accusations de Zerouati, l’instance fédérale a souligné dans un communiqué que « la FAF a obtenu l’autorisation de la Fédération internationale (FIFA) pour l’utilisation de la VAR lors des demi-finales de la Coupe d’Algérie Mobilis 2023 dans les stades ayant abrité les matchs du CHAN-2022 et de la CAN U-17 2023, et ce suite à la requête introduite par la CAF à ce propos ».

Du coup, la FAF aurait pu éviter la polémique en désignant au préalable les stades Nelson-Mandela de Baraki, Chahid-Hamlaoui de Constantine, 19-Mai 1956 d’Annaba, et Miloud-Hadefi d’Oran, pour en choisir deux qui abriteraient les demi-finales. Pour rappel, la FAF a décidé d’introduire la VAR en Coupe d’Algérie en raison de la montée en flèche du nombre d’erreurs d’arbitrage. Pas moins de 20 arbitres, entre directeurs de jeu et assistants, ont été suspendus jusqu’à la fin de la saison.

Mohamed. M

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