MOTOSPORTS

Domenicali trace l’avenir de la discipline

Plus de sprint, une grille inversée et des règles simplifiées

À l’occasion d’une rencontre avec la presse à Zandvoort, Stefano Domenicali a longuement exposé sa vision du futur de la Formule 1. Le PDG de la discipline s’est montré ouvert à une évolution des formats et des règlements, dans un contexte où la F1 ne cesse de gagner en popularité et en puissance économique. Le dirigeant a confirmé que l’avenir passera sans doute par un renforcement des courses sprint, plébiscitées par les promoteurs, le public… et désormais les pilotes. « Au début, seuls deux pilotes étaient favorables. Désormais, c’est l’inverse. Tous veulent davantage de sprint », a-t-il assuré. L’idée d’une grille inversée, longtemps jugée farfelue, est même revenue dans les discussions. « Les pilotes commencent à dire : pourquoi ne pas l’essayer ? ». Une révolution qui rapprocherait la F1 de la F2 et de la F3, où le principe est en place depuis des années.

Des règlements à simplifier après 2026
Concernant l’avenir technique, Domenicali a souligné la nécessité de simplifier les motorisations hybrides et de réduire le poids des monoplaces. « Nous voulons revenir à des voitures plus légères, plus agiles, et surtout moins coûteuses », explique-t-il. Cette orientation permettrait de séduire davantage de constructeurs. Honda revient, Audi et Cadillac arrivent, et Toyota observe de près. Mais Domenicali met en garde : « Il ne faut pas devenir trop dépendant des constructeurs. Le sport doit rester financièrement solide, quelles que soient les crises. »

Calendrier : Monza doit se moderniser, l’Afrique attend
À la veille du Grand Prix d’Italie, Domenicali a insisté sur l’urgence des travaux à Monza. « Les chantiers doivent démarrer dès le 8 septembre », prévient-il, citant Budapest comme modèle. Le contrat court jusqu’en 2031, mais la pression des autres circuits européens s’intensifie. En parallèle, la F1 discute avec le Portugal, la Turquie ou Hockenheim pour d’éventuelles alternances. À plus long terme, le Rwanda et le Maroc sont les candidats les plus sérieux pour un retour de la F1 en Afrique, mais avec des garanties d’infrastructures encore à fournir.

Cadillac oui, mais prudence pour un 12e team
Enfin, Domenicali est revenu sur l’entrée de Cadillac, validée grâce à l’engagement massif de General Motors. « Nous avons dit non à Andretti dans sa première version. Mais avec GM et un projet solide sur dix ans, c’est différent. » Sur la possibilité d’un 12e team, le PDG reste prudent : « Peut-être, mais nous approchons des limites logistiques. L’important est de protéger la valeur de ce que nous avons construit. » Entre volonté d’innover et prudence stratégique, Domenicali confirme une chose : la F1 de demain restera un laboratoire, mais avec l’ambition de demeurer solide, attractive et en phase avec son époque.

Djaffar KHODJA

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