Entrée fracassante des athlètes algériens aux Jeux africains de la jeunesse

Dès la première journée d’épreuves, jeudi 11 décembre 2025, nos athlètes ont créé la sensation en raflant un impressionnant palmarès : plusieurs médailles d’or, d’argent et de bronze dans des disciplines variées. Cette entrée en lice tonitruante confirme le statut de l’Algérie comme puissance sportive émergente sur le continent, particulièrement chez les jeunes talents appelés à perpétuer l’héritage des grandes heures du sport national.

La part du lion revient incontestablement au karaté, avec pas moins de six médailles d’or conquises lors de cette journée inaugurale. Mais ce n’est pas tout : d’autres breloques ont illuminé le tableau des médailles en canoë-kayak, badminton, cyclisme et athlétisme. Ce succès précoce intervient alors que le premier contingent algérien – l’un des plus fournis de la compétition, comptant les sélections de karaté, badminton, canoë-kayak, tennis de table, natation, athlétisme et cyclisme – a posé ses valises lundi dernier dans la métropole britannique. Aujourd’hui, vendredi 12 décembre, le deuxième groupe atterrit à son tour, emmenant les équipes de taekwondo, breaking, basketball 3×3, judo, boxe, équitation, tennis, aviron, escrime et haltérophilie. Avec une telle armada, l’Algérie vise clairement le sommet du classement général.

La sélection nationale de karaté a littéralement dominé la première journée, empilant six médailles d’or et une en argent, pour un total de huit breloques au compteur. Ce raz-de-marée doré porte la signature des garçons en kata par équipes, ainsi que de performances individuelles éclatantes : Melissa Amezdate (-59 kg kumité), Adam Rezkini (-76 kg kumité), Mohamed Berrahal (kata individuel), Nassef Melissa (-48 kg kumité) et Izem Kennouche (+76 kg kumité). Chez les filles, Leaticia Houcine a arraché l’argent en kumité -53 kg, tandis qu’Ayoub Yasser bronze en -68 kg kumité. Mais la fête n’est pas terminée. Plusieurs karatékas se sont qualifiés pour les finales, promettant une moisson encore plus abondante : Nadjem El Yakine Khiari (-61 kg kumité), Aymen Benkhedda (-55 kg kumité), Sirine Razk Allah (-66 kg kumité), la sélection féminine de kata (Baraa Arifi, Jouza Oumeima, Bouteina Benmerdja), Baraa Arifi en kata individuel féminin, et Douaa Heichour (kumité +66 kg). Ces athlètes, issus des meilleures écoles algériennes, incarnent une relève formée dans les dojos d’Alger, Oran et Constantine, où la discipline et la technique se forgent au fil des entraînements intensifs. Leur succès n’est pas un hasard : il reflète les investissements massifs de la Fédération algérienne de karaté dans la détection et la formation des jeunes pousses.

Sur le bitume anglais, l’équipe masculine de cyclisme a pedalé vers la gloire. Composée de Saed Bachlagham, Ahmed Ilyes Kachache, Abdelkader Bachlagham et Salmane Mansouri, elle a enlevé l’or au contre-la-montre par équipes sur 26,8 km, en un temps canon de 33 minutes et 45 secondes. Derrière, l’île Maurice (34’57 ») et l’Éthiopie ont dû se contenter des miettes. Chez les filles, Saoussen Chamaouni, Lina Mechab, Ritadj Zerrouki et Hadjer Bousbaa ont décroché l’argent, démontrant une cohésion exemplaire. Ce doublé (or et argent) marque un tournant pour le cyclisme algérien, souvent sous-estimé mais boosté par des stages en altitude dans l’Atlas et des partenariats internationaux.

Sur les eaux calmes du plan d’eau olympique, la sélection de canoë-kayak a pagayé vers le succès. Deux médailles d’or pures : Aya Rebbouh en K1 500 m féminin et Rafik Bendine en kayak 1000 m masculin. Rafik Bendine a doublé la mise avec un bronze en individuel 1000 m, tandis qu’Imane Lahssani et Aya Rebbouh bronze en double canoë 500 m féminin, et Rafik Bendine avec Walid Taachache en double kayak masculin. Ces performances soulignent la montée en puissance de cette discipline en Algérie, soutenue par des bassins d’entraînement modernes à Alger et Blida.

Le badminton entre dans la danse avec panache : la sélection nationale a terrassé le Nigeria en finale pour l’or, un exploit qui propulse l’Algérie au rang des outsiders sérieux. En athlétisme, Halla Khadidja Moufti a bondi vers l’histoire avec l’or au triple saut, atterrissant avec une précision chirurgicale qui a fait vibrer les gradins.

Ces résultats inauguraux propulsent l’Algérie en tête provisoire des nations. Avec l’arrivée des renforts, les prochains jours s’annoncent électriques : taekwondo et judo pourraient enflammer le tatami, tandis que boxe et haltérophilie viseront les podiums. Une délégation unie, portée par l’élan patriotique, prête à écrire une page dorée dans l’histoire des Jeux africains de la jeunesse.