Une cérémonie grandiose attendue aujourd’hui 

Cet événement historique, placé sous le très haut patronage du président angolais João Lourenço, marquera le lancement d’une compétition majeure qui rassemble les jeunes talents les plus prometteurs du continent, âgés de 14 à 17 ans. Pour la première fois depuis l’édition mémorable d’Alger en 2018, ces Jeux renaissent de leurs cendres, relancés en mars 2025 lors de l’Assemblée générale de l’Association des Comités nationaux olympiques d’Afrique (ACNOA) précisément à Alger. Ils incarnent un renouveau du sport jeunesse africaine, avec plus de 3 000 athlètes représentant les 54 nations du continent, dans 17 disciplines olympiques variées. Ces JAJ 2025 représentent bien plus qu’une simple compétition : ils constituent une étape cruciale dans le développement du sport de haut niveau en Afrique. Durant dix jours intenses, du 3 au 12 décembre, ces jeunes athlètes se mesureront dans des épreuves d’athlétisme, de natation, de basketball, de handball, de judo, de karaté, de taekwondo, de lutte, de boxe, de cyclisme, de tennis de table, d’haltérophilie, de tir à l’arc, de badminton, de beach-volley et bien d’autres, sur des infrastructures angolaises flambant neuves comme le Stade 11 de Novembro ou le complexe multisports de Luanda.

L’objectif ? Promouvoir les valeurs olympiques – excellence, amitié, respect – auprès de la jeunesse africaine, détecter les talents de demain et les qualifier pour les Jeux olympiques de la jeunesse 2026 à Dakar, au Sénégal. Cette quatrième édition coïncide par ailleurs avec le 50e anniversaire de l’indépendance de l’Angola, ajoutant une dimension patriotique et symbolique à l’événement. Les autorités angolaises ont multiplié les efforts pour assurer un succès retentissant. Des investissements massifs ont modernisé les sites de compétition, les villages olympiques et les systèmes logistiques, offrant aux athlètes des conditions optimales : hébergement de standing, nutrition adaptée, soins médicaux avancés et transports sécurisés. Une réunion des Chefs de Mission, tenue du 20 au 22 septembre 2025 à Luanda, a permis de peaufiner les derniers détails, insistant sur le respect strict des règles, notamment l’âge des participants et les normes anti-dopage. Le Président de l’ACNOA, Mustapha Berraf, a exprimé une profonde satisfaction lors d’une conférence de presse récente : « Ces Jeux sont un levier de transformation sociale. Ils unissent notre continent, révèlent des champions et portent les couleurs de l’Afrique sur la scène mondiale. Je suis fier de l’engagement angolais, qui témoigne d’une Afrique dynamique et solidaire. » Il a tenu à remercier le Comité National Olympique angolais (COA), dirigé par Gustavo da Veiga, pour son professionnalisme exemplaire, et rappelé que l’ACNOA reste mobilisée pour un héritage durable : bourses pour les talents, programmes de formation et échanges culturels renforcés.

Le coup d’envoi des épreuves préliminaires a été donné dès mercredi 10 décembre, marquant la fin d’une préparation intense. Dès les premières compétitions, l’excitation est palpable : en athlétisme, des sprinteurs ghanéens et égyptiens dominent les séries qualificatives ; en basketball, les équipes nigérianes et sud-africaines impressionnent par leur intensité. L’ACNOA met l’accent sur la prise en charge optimale des athlètes, avec le Vice-Président, Antonio Simões, saluant « l’engagement exemplaire des délégations et promettant un soutien continu pour le rayonnement du sport africain ». Cette édition célèbre l’unité et l’espérance de la jeunesse continentale, dans un esprit de fraternité loin des rivalités stériles. L’Algérie, championne hôte en 2018, répond présente avec une délégation impressionnante de 196 athlètes dans 17 disciplines. Des figures montantes comme la sprinteuse de 16 ans Amina Belkacem en athlétisme, le karatéka Youssef Ouarab ou l’équipe de handball féminin visent médailles et qualifications olympiques. « C’est une fierté nationale de revenir à Luanda avec autant de talents, après notre succès algérois », confie un responsable de la délégation algérienne. Ces JAJ offrent aux Algériens une rampe de lancement idéale vers Dakar 2026.

La cérémonie d’ouverture s’annonce grandiose : un défilé des 54 nations, des performances de danses traditionnelles angolaises (semba, kizomba), des chants africains et un feu d’artifice symbolisant l’unité continentale. Des milliers de spectateurs rempliront les tribunes du Stade 11 de Novembro, tandis que des millions suivront en direct via les chaînes panafricaines comme SuperSport ou beIN Sports. Au-delà du sport, ces Jeux favorisent les échanges culturels : ateliers artistiques, forums sur la paix et la santé jeunesse, renforçant la solidarité africaine. En somme, les JAJ Angola 2025 ne sont pas qu’un rendez-vous sportif ; ils forgent l’avenir de l’Afrique. Reste à suivre ces jeunes prodiges qui pourraient bien briller aux JO de Los Angeles 2028.