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300 athlètes au premier Championnat national de la formation professionnelle

À Jijel, le stade Rimouche-Hocine, niché dans la commune de Kaous, a vibré, depuis mercredi, sous les premiers coups de starter du Championnat national d’athlétisme dédié au secteur de la formation et de l’enseignement professionnels. Cet événement, inaugural dans l’histoire de ce secteur ministériel, a réuni pas moins de 300 athlètes, filles et garçons confondus, issus de 23 wilayas sur les 58 que compte l’Algérie. Organisé sous l’égide de la Fédération algérienne sportive de la formation et de l’enseignement professionnels (FASFEP), ce championnat de deux jours marque une étape décisive dans la promotion du sport de haut niveau au sein des centres de formation professionnelle, où plus de 600 000 stagiaires et apprentis sont formés annuellement selon les statistiques officielles du ministère de la Formation et de l’Enseignement professionnels (MFEP).

Aïssa Hamza, président de la commission des finances de la FASFEP, a donné le coup d’envoi officiel, en présence des autorités locales, de responsables sportifs et d’une délégation du MFEP. Dans son allocution d’ouverture, retransmise en direct sur les réseaux sociaux de la Fédération, M. Hamza a tenu à souligner l’ampleur nationale de l’événement : « Ces 300 athlètes représentent le vivier talentueux de nos instituts et centres de formation à travers le pays. Ils viennent de wilayas aussi diverses qu’Alger, Oran, Constantine, Béchar, Tamanrasset, et bien d’autres, témoignant d’une mobilisation exceptionnelle pour ce premier rendez-vous. » Âgés majoritairement entre 18 et 25 ans, ces compétiteurs sont des stagiaires en filières techniques (mécanique, électrotechnique, couture, agroalimentaire, etc.), sélectionnés lors de phases régionales qualificatives organisées ces dernières semaines dans chaque direction de wilaya.Quant aux épreuves, le programme a mis en avant le 100 mètres, épreuve reine de la vitesse, disputée sous forme de séries éliminatoires suivies de finales directes. Chez les filles, les principales favorites étaient des sprinteuses venues notamment d’Alger et d’Oran, déjà chronométrées sous les 13 secondes lors des qualifications régionales. Chez les garçons, la référence tourne autour des 11 secondes, le tout se déroulant dans un stade Rimouche-Hocine homologué pour les records sectoriels.

Le 800 mètres, course de demi-fond particulièrement exigeante en endurance et en sens tactique, a réuni des athlètes formés dans les centres de l’est du pays, comme Annaba et Skikda, qui viseront des chronos inférieurs à 2 minutes 10 pour les filles et à 1 minute 55 pour les garçons, sous le contrôle de chronométreurs accrédités. Le lancer de poids était également au programme, avec des engins de 4 kg pour les filles et de 7,26 kg pour les garçons. Les spécialistes de Constantine et de Blida, forts de leurs bonnes performances aux championnats intercentres, ambitionnaient de franchir les 10 mètres chez les féminines et les 13 mètres chez les masculins. Enfin, le saut en longueur, discipline à la fois technique et explosive, s’est déroulé sur une piste d’élan de 40 mètres. Les sauteurs de l’Ouest, notamment d’Oran et de Mostaganem, traditionnellement performants, tenteront de dépasser les 5,50 m chez les filles et les 6,50 m chez les garçons.

Yazid Benaziza, responsable de la communication de la FASFEP et porte-parole de l’événement, a insisté sur les préparatifs méticuleux : « Toutes les dispositions ont été prises pour un succès total. Le stade a été réhabilité avec une nouvelle piste en tartan synthétique, des tribunes sécurisées pour 2 000 spectateurs, des podiums pour les remises de médailles, et un service médical complet avec ambulances et kinésithérapeutes. L’hôtellerie locale (hôtels de Jijel et de Kaous) héberge les délégations, tandis que la restauration bio et halal est assurée par des traiteurs agréés. C’est le premier championnat du genre dans notre secteur, et il pose les bases d’une tradition annuelle. »

L’objectif principal, tel que rappelé par M. Hamza, était de « généraliser la pratique sportive dans les rangs des stagiaires et apprentis ». Dans un pays où l’athlétisme est un pilier olympique (l’Algérie a remporté 7 médailles aux JO depuis 1984, dont l’or de Hassiba Boulmerka en 1992), ce championnat s’inscrit dans la stratégie nationale « Algérie Championne 2025 » du Comité olympique et sportif algérien (COA). Il vise à détecter des talents pour les équipes nationales cadets et juniors, à promouvoir l’inclusion des filles (qui représentent 45% des participants ici, contre 30% en moyenne sectorielle), et à lutter contre la sédentarité dans un secteur où 70% des apprentis sont jeunes urbains. Les lauréats seront primés (médailles, diplômes, équipements sportifs) et invités à des stages fédéraux, potentiellement qualifiants pour les Championnats arabes ou méditerranéens.

A. A.

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