
Le défenseur international algérien, Youcef Atal, a été placé en garde à vue jeudi soir. Il est accusé d’avoir incité à la haine et à la violence. Son affaire semble loin d’être bouclée !
Après sa suspension de sept Matchs par la Ligue de ce pays, Youcef Atal a vu son affaire prendre une autre dimension et il se retrouve désormais retenu dans les locaux de la police de la ville de Nice. Jeudi soir, il a été placé en garde à vue, en attendant d’être déféré devant la justice, selon le quotidien Nice-Matin. C’est tout simplement l’occasion inespérée pour une grande partie de la population de cracher son venin sur tout ce qui est étranger et notamment arabe. Atal se retrouve dans une situation qu’il n’a absolument pas cherchée et qui lui échappe.
Atal devrait écoper d’un sursis
Faisant l’objet d’une enquête préliminaire ouverte par le procureur de Nice pour « apologie du terrorisme » et « provocation à la haine ou à la violence à raison d’une religion déterminée », c’est ce dernier chef d’accusation qui a été retenu contre le défenseur latéral algérien. Même si les faits qui lui sont reprochés sont considérés par certains xénophobes, trop graves, le joueur algérien ne devrait pas écoper d’une peine de prison. Une peine avec sursis devrait certainement être prononcée à son encontre.
Une affaire de racisme qui ne dit pas son nom
En octobre dernier, il avait alors relayé une vidéo sur les réseaux sociaux d’un prédicateur qui appelle à « envoyer un jour noir pour les juifs ». Il s’en est excusé peu après, en supprimant aussi la publication. « J’ai conscience que ma publication a choqué plusieurs personnes, ce qui n’était pas mon intention et je m’en excuse. Je tiens à clarifier mon point de vue sans aucune ambiguïté : je condamne fermement toutes formes de violence, où que ce soit dans le monde, et je soutiens toutes les victimes. Jamais je ne soutiendrai un message de haine », avait-il réagi. Malgré cela, Atal se voit traîner devant la justice, alors que d’autres, à l’instar d’Eric Cantona, la réaction de la classe politique et de la presse par rapport à sa position, est aussi hypocrite que malhonnête.
Le soutien de l’Algérie devient inéluctable
Cependant, le joueur n’a échappé ni aux sanctions de son club, ni à l’investigation de la justice ni aux nombreuses critiques et condamnations extérieures. La LFP s’est aussi saisie de son cas devenu une affaire nationale et l’a suspendu pour une durée de sept Matchs. Atal est resté un mois sans compétition, mais malgré sa situation, il a tout de même été convoqué par Djamel Belmadi pour le rassemblement de novembre et les deux Matchs. Il a même été titulaire lors des deux rencontres disputées contre la Somalie et le Mozambique en éliminatoires de la Coupe du monde. Le sélectionneur qui compte certainement sur lui en vue de la CAN en janvier, n’a pas manqué de lui manifester son soutien indéfectible.
Djamel ABED