Défait au terme d’une belle empoignade en quart de finale du Rolex Paris Masters (7-5, 6-7, 6-4) face à Novak Djokovic vendredi, Holger Rune a considéré avoir manqué la victoire pour quelques détails. Mais s’il abandonne sa couronne à Bercy, le Danois a aussi pris un peu de recul sur ces dernières performances en net progrès depuis qu’il a engagé un certain Boris Becker à ses côtés. Il n’est pas passé si loin de refaire le coup. Dans un scénario approchant leur finale de l’an dernier mais à l’issue plus malheureuse pour le Danois, Holger Rune a tenu la dragée haute pendant près de trois heures au numéro 1 mondial Novak Djokovic en quart de finale à Paris. Sa série s’est donc arrêtée vendredi soir à 8 victoires consécutives. Mais bien que battu, le tenant du titre a su hausser son niveau à la hauteur de l’occasion, ce qui n’avait rien d’évident avant le lancement du tournoi.
Car avant sa demi-finale bâloise la semaine dernière, Rune avait perdu 7 de ses 8 derniers matches, miné par des problèmes de dos, une perte totale de confiance et une certaine instabilité dans son équipe puisqu’il a été successivement entraîné par son coach historique Lars Christensen, puis Patrick Mouratoglou. Le Danois ne savait donc plus trop à quel saint se vouer voici seulement un mois, jusqu’à ce qu’il décide d’engager Boris Becker. Sur les deux derniers tournois, il mesure donc le chemin parcouru et y voit déjà l’impact de l’ex-champion allemand sur son jeu.
« Je suis parti presque de rien, c’est un gros boost pour la confiance »
« J’ai eu quatre ou cinq derniers mois très difficiles. Ce n’est jamais facile de faire tourner les choses, juste comme ça. Il m’a beaucoup aidé à changer la dynamique. Je suis parti presque de rien, j’enchaînais les défaites au 1er tour, pour rejouer à nouveau un de mes meilleurs tennis et rivaliser avec Novak, a-t-il constaté après son match. C’est un gros boost pour la confiance, parce que si on avait joué ce match il y a trois mois, j’aurais probablement perdu en deux sets secs. Ça montre à quel point je suis revenu à un bon niveau, mais je pense que je peux encore m’améliorer. »
L’apport de Becker fut d’autant plus précieux avant ce quart de finale en forme de revanche que ce dernier fut aussi le mentor de Djokovic. « Avec Boris, nous avons évidemment parlé du plan de jeu un petit peu avant le match. Et il m’a donné son opinion sur Novak, vu qu’il le connaît assez bien évidemment, a convenu Rune. Je n’ai pas réussi à le battre donc notre travail n’a pas été assez bon, si l’on peut dire. Mais on ne pouvait pas s’attendre à ce que Novak joue de la même façon que la dernière fois. Il a changé des petites choses et c’est pour ça qu’il est un si grand champion. J’étais proche, c’était une grande bataille. »