MOTOSPORTS

Le talent, sous contrôle émotionnel

Hadjar face au défi Red Bull

Propulsé chez Red Bull Racing pour épauler Max Verstappen, Isack Hadjar s’apprête à franchir l’un des caps les plus exigeants de la Formule 1. À seulement quelques saisons de son arrivée au sommet, le Français entre dans un environnement où la performance ne suffit pas toujours — la maîtrise de soi est tout aussi essentielle.

Pour Helmut Marko, architecte historique de la filière Red Bull, la feuille de route est limpide : Hadjar devra apprendre à canaliser ses émotions. Connu pour son engagement total et ses réactions à chaud en piste, le pilote s’est parfois illustré par des gestes de frustration, notamment après des incidents ou des abandons cruels. Des signes d’exigence envers lui-même plus que de faiblesse, estime l’entourage du pilote. Vice-champion de Formule 2 en 2024 derrière Gabriel Bortoleto, Hadjar a d’abord suscité des doutes en interne lors de sa promotion chez Racing Bulls, perçue comme secondaire dans les arbitrages du management Red Bull.

Mais sur la piste, le Parisien a rapidement fait taire les sceptiques. Malgré quelques erreurs et plusieurs occasions manquées pour des raisons stratégiques ou mécaniques, ses performances, notamment son podium à Zandvoort, ont convaincu la hiérarchie de lui confier un rôle encore plus exposé. Désormais, Hadjar devra non seulement se rapprocher de Verstappen pour soutenir Red Bull dans ses objectifs de titres, mais aussi adopter une communication plus mesurée. Chez Red Bull, le verdict est simple : le potentiel est là. Reste maintenant à livrer, avec sang-froid.

Djaffar KHODJA

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