
Dimanche 27 juillet 2025, au terme d’une course rocambolesque, Bubba Wallace est devenu le premier pilote noir à remporter une course majeure sur l’ovale de 2,5 miles d’Indianapolis. Ce triomphe au Brickyard 400, couronné par un finish haletant en double prolongation, marque un tournant dans sa carrière et dans l’histoire du sport automobile.
Après 100 Grands Chelems sans victoire – son dernier succès remontant à 2022 à Kansas –, Wallace a su résister à une pluie soudaine, des inquiétudes sur l’essence et l’assaut final de l’ancien champion Kyle Larson lors des deux dernières relances. Soupèse méticuleusement ses choix, il décide de ne pas faire le plein lors de l’incident, misant sur sa capacité à aller jusqu’au bout. Ce choix audacieux paie : il décroche la victoire avec seulement 0,222 seconde d’avance sur Larson.
Wallace a mené 30 tours, dont les 26 derniers, et remporte ainsi son plus prestigieux succès en NASCAR Cup Series, validant sa place dans les Play-offs et offrant à 23XI Racing, l’équipe co-détenue par Michael Jordan et Denny Hamlin, une victoire salvatrice dans un contexte juridique tendu avec NASCAR.
Émotion palpable
Après l’arrivée, il s’extasie via la radio de l’équipe : « Incroyable ! » et est accueilli à sa descente de voiture par sa femme Amanda et son fils de 10 mois, témoins de cet instant historique. Dans les coulisses, l’analyse de Zach Sturniolo sur NASCAR.com souligne que Wallace a dompté son principal adversaire : ses doutes personnels. Depuis l’arrivée de son fils en septembre 2024 et la nomination d’un nouveau chef d’équipe, il a opéré un virage mental salutaire. Outre le duel avec Larson, la course a été marquée par des ennuis de pneus, plusieurs abandons (Logano, Cindric, Jones…) et un rythme effréné sur plus de 160 tours + 8 en overtime. Malgré ces obstacles, Wallace a su tenir sous pression, prouvant sa maturité après des saisons en dents de scie. Encore fragile en points (10e), Wallace se rapproche néanmoins des Play-offs. Cette victoire au Brickyard offre à son équipe une bouffée d’air frais et pourrait bien lancer une nouvelle ère pour le pilote de la Toyota N° 23.
Amayas LAAZIB



