La formation de Sarazine Basket-ball de Béjaia (SBB), qui évolue en division Excellence, traverse une saison particulièrement difficile. Confrontée à de nombreux problèmes, notamment financiers et organisationnels, l’équipe peine à obtenir de bons résultats face à une concurrence de plus en plus rude. Engagée dans les plays-down après une campagne compliquée, la survie du club dans cette division n’est pas encore assurée. Nous avons contacté Abdelaziz Gerrout, l’entraîneur de la formation, afin de faire le point sur la situation actuelle, les difficultés rencontrées et les perspectives d’avenir.
Interrogé sur les chances de maintien de son équipe, le coach ne cache pas son inquiétude : « Je ne vous cache pas que nos chances de maintien demeurent minimes. Nous allons devoir affronter des rencontres très difficiles. La tâche ne sera pas aisée, surtout face à des adversaires solides et bien organisés. Chaque match sera un véritable défi » explique-t-il avec franchise. Cette saison, la rigueur et la qualité des équipes adverses rendent la compétition particulièrement exigeante, ce qui complique davantage la mission de Sarazine Basket-ball.
La détermination malgré les difficultés
Malgré ce constat pessimiste, Abdelaziz Gerrout insiste sur la volonté de son groupe de se battre jusqu’au bout : « Nous sommes pleinement conscients que la route est semée d’embûches, mais nous allons lutter de toutes nos forces pour assurer la survie du club. Notre objectif est de créer l’exploit, de surprendre et de montrer que nous pouvons encore espérer mieux. Pour cela, nous allons nous préparer sérieusement afin d’être à la hauteur de ces rencontres cruciales et éviter la relégation, même si la tâche s’annonce ardue ». Cette détermination témoigne de l’attachement profond du staff et des joueuses à leur club et à la région qu’ils représentent.
Une crise financière qui plombe les ambitions
L’entraîneur ne cache pas que les difficultés financières sont au cœur des problèmes actuels : « Nous sommes confrontés à une situation délicate, principalement en raison de l’absence de moyens matériels et financiers. Le staff technique n’a pas été régularisé depuis deux ans, et les joueuses ne perçoivent aucune rémunération malgré leurs efforts considérables. Cette précarité pèse lourdement sur le moral et la performance de l’équipe ». Il souligne ainsi que la crise financière handicape sérieusement la préparation et la compétitivité de Sarazine Basket-ball.
Poussant son analyse plus loin, le coach révèle que le club fonctionne presque entièrement sur la base du bénévolat : « Je ne vous cache pas que nous travaillons dans le bénévolat. Les aides financières que nous recevons sont insuffisantes pour couvrir toutes les dépenses, notamment les déplacements fréquents hors de la wilaya, vers Annaba ou Alger, qui engendrent des coûts importants. Parfois, nous devons même effectuer ces déplacements le jour même du match, ce qui complique encore la logistique ». Cette situation témoigne d’un engagement remarquable de la part de tous les membres du club, malgré les moyens limités.
Abdelaziz Gerrout exprime également sa déception face au manque de soutien des autorités locales : « C’est regrettable de se retrouver dans une telle situation alors que nous portons haut les couleurs de notre wilaya. Depuis notre accession à ce niveau, nous n’avons pas bénéficié d’aides suffisantes, alors que nous permettons à environ 200 athlètes de pratiquer ce sport dans différentes catégories ». Cette absence de soutien compromet non seulement l’avenir du club, mais aussi le développement du basket-ball dans la région.
Un président dévoué malgré les épreuves
Enfin, l’entraîneur tient à saluer le rôle essentiel joué par le président du club : « Notre président accomplit un travail remarquable. Il ne cesse de s’informer sur la situation du club, même lorsqu’il est malade. Son engagement est un véritable sacrifice, car il aime profondément ce club et ne souhaite en aucun cas sa disparition, malgré les nombreux obstacles rencontrés ». Ce dévouement est une source de motivation pour toute l’équipe dans ces moments difficiles.
A Badis.
