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Piastri survole Miami devant Norris, Ferrari sombre

Même Max s’incline face aux McLaren

Doublé pour l’équipe britannique, Russell complète le podium, Verstappen seulement quatrième malgré la pole. Piastri creuse l’écart au championnat. Leclerc termine septième, Hamilton huitième et très critique envers le muret rouge.

L’année dernière, à Miami, McLaren avait envoyé un signal fort : elle était de retour au sommet avec une victoire après trois ans de disette. En 2025, sur ce même circuit, l’écurie de Woking a frappé un grand coup en montrant qu’il serait sans doute impossible de l’empêcher de remporter à la fois le titre pilotes et celui des constructeurs : Oscar Piastri l’a emporté devant son coéquipier Lando Norris et un George Russell très solide. Max Verstappen, pourtant parti en pole, a dû se contenter de la quatrième place, impuissant face à la supériorité écrasante des MCL39 dirigées par Andrea Stella : les troisième et quatrième sont arrivés avec près de 40 secondes de retard sur les McLaren. Du côté de Ferrari, c’est la désillusion : malgré la combativité de Leclerc et Hamilton, les résultats ne sont pas au rendez-vous.

Signal fort de McLaren

La démonstration de force des McLaren – endeuillées par le décès de Jochen Mass à quelques heures du départ – s’est vue dès l’extinction des feux. Pour une fois, Norris a été incisif dès le départ, mettant la pression sur Verstappen. Mais le Néerlandais a résisté, forçant Norris à élargir, ce qui le relègue en sixième position. Derrière, c’est Andrea Kimi Antonelli, le jeune espoir de Mercedes, qui se hisse dans le sillage de Max. Mais très vite, la supériorité des McLaren devient évidente : Piastri passe deuxième en quelques tours, puis Norris remonte et reprend la troisième place. Au 14e tour, Piastri dépasse Verstappen, bientôt imité par Norris. Le duel n’aura duré qu’un instant : les McLaren enchaînent les meilleurs tours et creusent un écart abyssal. Verstappen cède également face à Russell en fin de course. Au classement pilotes, l’écart se creuse : Piastri mène avec 131 points, suivi de Norris (115), Verstappen (99) et Russell (93). Rien n’est encore joué après cinq Grands Prix, mais le vent de 2025 souffle clairement en direction de Woking.

Mercedes constante, Antonelli prometteur

Face à deux McLaren en état de grâce, Verstappen se bat seul avec son talent. Derrière, Mercedes confirme sa régularité. Russell a su tirer profit des nombreuses Virtual Safety Car pour gérer ses arrêts, rester dans le rythme et contenir Verstappen dans la seconde moitié de course, décrochant un quatrième podium cette saison. Antonelli, impressionnant de maturité malgré son jeune âge, a un peu souffert en fin de course, mais termine à une très honorable sixième place. Il a notamment goûté à sa première pole, certes en sprint, mais révélatrice de son potentiel. Belle performance également pour la Williams motorisée par Mercedes : Albon termine cinquième après avoir brillamment résisté à Sainz, neuvième, qui retrouvait ses anciens coéquipiers Leclerc… et Hamilton, son successeur chez Ferrari.

Ferrari à la dérive

La Scuderia sort lessivée de ce week-end américain. Le troisième rang d’Hamilton lors de la sprint est une maigre consolation pour une équipe en pleine crise identitaire. Leclerc termine septième, juste devant un Hamilton irrité, qui s’est montré très critique à la radio.
Dans la deuxième moitié de course, le Britannique a exigé que Leclerc le laisse passer pour tenter de rejoindre Antonelli, sans succès. Pire : Ferrari a fini par demander à Hamilton de rendre la position au Monégasque pour essayer d’aller chercher… une sixième place ! « Vous voulez aussi que je laisse passer Sainz ? », a ironisé Hamilton, visiblement excédé. Il s’est finalement plié à l’ordre, mais l’ambiance au sein de l’équipe est électrique. Tensions internes, résultats moyens, communication défaillante : Ferrari traverse un moment difficile, et cela se voit autant sur la piste que dans les coulisses.

Amayas LAAZIB

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