La mission de Mohamed Khaldi, désigné à la tête de la commission transitoire le mois de janvier dernier, s’annonçait très difficile. Héritant d’un club asphyxié par divers problèmes, il s’est lancé le défi de remettre le Mouloudia sur rails, misant sur l’apport de ses pairs qui formaient ladite commission et faisant appel à la bonne volonté de tous pour réussir dans sa mission. Au fil du temps, Khaldi est parvenu à assainir la situation, ce qui lui a permis de gagner la confiance de la majorité écrasante des membres de l’AG qui l’ont élu, mardi dernier, à la tête du CSA/MCA pour un mandat de quatre années.
Par K. M.
À l’entame de sa mission, Khaldi, qui connaît bien la maison pour avoir présidé la section d’athlétisme, a d’abord reconnu que la Sonatrach avait perdu confiance dans l’ancien bureau. Il a donc immédiatement engagé un dialogue avec la direction de celle-ci, sans poser de conditions, mais en demandant un soutien pour résoudre les nombreux problèmes hérités de l’ancienne administration. Il a élaboré un programme ambitieux avec des prévisions budgétaires réalistes, ce qui a permis de convaincre Sonatrach de continuer son soutien financier au MCA, avant que la firme pétrolière ne s’engage à accompagner l’ensemble des sections, en contrepartie de la signature de la convention avec la SSPA/MCA.
Une grande importance à la communication
Pour regagner la confiance des athlètes, Khaldi a organisé des réunions avec les managers des sections pour discuter ouvertement des problèmes rencontrés. Il a mis l’accent sur la nécessité d’une communication transparente et d’une collaboration harmonieuse entre toutes les parties prenantes, en rassurant les athlètes sur la régularisation de leur situation financière et en s’engageant à améliorer leurs conditions de travail, prenant également en charge le volet d’hébergement qui leur a causé beaucoup de tort. C’est de cette manière qu’il a pu restaurer leur confiance envers la direction.
Un programme structuré comme cheval de bataille
Jugeant nécessaire de tout revoir pour que le club puisse voir le bout de tunnel, Khaldi a mis en place un programme structuré visant à réorganiser les sections sportives du MCA. Cela incluait le recrutement d’athlètes expérimentés et le soutien aux jeunes talents, ce qui a contribué à renforcer l’équipe et à améliorer les performances dans diverses disciplines. Cette approche a non seulement permis aux différentes sections d’obtenir des résultats positifs en compétition, mais aussi d’être sacrées championnes dans certaines disciplines, comme le karaté et l’athlétisme.
Ces résultats ont permis de regagner la confiance des partenaires financiers du club. La preuve, la CAAR a signé un contrat de partenariat avec le CSA/MCA pour véhiculer son image. C’est à travers ce programme structuré qu’il a mis en place que la voie du redressement s’est ouverte pour le club. En somme, par une communication efficace, une gestion transparente et un engagement envers le développement sportif, Mohamed Khaldi a relevé le défi, avant d’être élu à la tête du club pour le mandat olympique 2024-2028.
Une page est tournée pour le CSA/MCA
Maintenant que le CSA/MCA est doté d’une nouvelle équipe dirigeante, conformément aux dispositions réglementaires auxquelles sont soumises toutes les associations sportives, on peut dire sans risque de se tromper qu’une page est tournée pour le vieux club algérois, après deux années de turbulences connues après la récupération des sections sportives, qui se produisaient par le passé sous le sigle du GSP. Khaldi et les membres de son bureau peuvent mener leur mission en toute quiétude, puisque même le problème de conformité a été réglé, suite à la révision de la liste l’AG, dont la composante a été considérablement réduite. En marge de son élection à la tête du club, Khaldi a remercié les membres de l’assemblée générale qui lui ont accordé leur confiance, en majorité écrasante, exprimant ainsi son intention de remettre le MCA à un niveau compétitif sur la scène continentale dans diverses disciplines sportives à l’avenir et reconquérir le terrain qui était le sien par le passé. Celui d’un club emblématique du sport algérien, s’engageant à fournir les efforts nécessaires pour améliorer sa gouvernance et ses performances pour répondre aux attentes de son très grand nombre de supporters à travers le pays.
K. M.