MOTOSPORTS

Pascal Wehrlein champion du monde 2023/2024

E-Prix de Londres

L’Allemand remporte son premier titre mondial en Formule E en terminant 2e lors du deuxième E-Prix de Londres, devant Evans. Un couronnement facilité par l’abandon spectaculaire de Cassidy.

La fin de saison a été marquée par une crise de résultats constante chez Jaguar, due à une tension interne entre les deux pilotes. Cette situation a atteint son apogée lors de la dernière course de la saison 2023/2024, avec des stratégies d’équipe, des erreurs et des abandons qui ont finalement favorisé Pascal Wehrlein lors du deuxième E-Prix de Londres, ultime rendez-vous de la saison. Ainsi, le pilote de 29 ans de Porsche est devenu champion du monde grâce à sa deuxième place en course, derrière le vainqueur Oliver Rowland et devant le prétendant au titre Mitch Evans, dans une course marquée par l’abandon spectaculaire de Nick Cassidy suite à un contact avec la Maserati de Maximilian Günther (Antonio Félix da Costa étant ensuite tenu responsable). À un moment où le sort du championnat des pilotes semblait pourtant lui sourire, cet incident a mis fin aux espoirs du Néo-Zélandais. À cause de cet épisode, le Portugais de Porsche a été rétrogradé de la 5e à la 13e place, ce qui a permis à Jaguar, déjà vainqueur mathématique du titre par équipe, de remporter également celui des constructeurs aux dépens de la maison de Stuttgart.

Résumé de la course
Après avoir décroché la pole position en début d’après-midi pour le 16e et dernier round de la saison à Londres, Cassidy a conservé la première position au départ devant son coéquipier Evans, qui a réussi à dépasser Günther, contrairement à Wehrlein, resté 4e. Le groupe est resté très compact non seulement en raison de la nature du circuit urbain, mais aussi à cause de la voiture de sécurité entrée au 2e tour suite à un contact entre Mortara et l’ancien champion du monde Jake Dennis. Après le restart au septième tour, Wehrlein a réussi à dépasser son compatriote de Maserati, peu avant une nouvelle intervention de la voiture de sécurité, cette fois pour un impact entre Bird et Daruvala. C’est dans ce contexte que Jaguar a envoyé un message clair à Evans : laisser la place à Cassidy pour son attack mode afin de lui permettre de conserver la tête de la course. Une stratégie d’équipe qu’Evans n’a pas appréciée, mais qu’il a suivie sans accepter d’autres éventuelles demandes. Lorsque Cassidy est entré pour la dernière fois en mode activation au 13e tour, la situation de classement voyait Evans en tête devant Wehrlein et Cassidy, dans un E-Prix joué sur le fil. La tension a encore augmenté au 20e tour, lorsque Wehrlein, en tentant d’attaquer Evans, est entré en léger contact avec le pilote Jaguar, heureusement sans dommage grave pour les deux monoplaces. Une toute autre histoire s’est déroulée au 28e tour, cette fois au détriment de Cassidy : le Néo-Zélandais est entré en contact avec la Maserati de Günther après une manœuvre précédente de Da Costa, jugé responsable à la fin de la course de la crevaison de la roue arrière droite de la Jaguar.

L’incident a non seulement entraîné une troisième intervention de la voiture de sécurité, mais a également obligé Evans et Wehrlein à utiliser leurs attack modes, non encore activés par les deux pilotes. Lors de la première activation, Evans et Wehrlein sont passés sans encombre dans la zone d’activation, avec le Néo-Zélandais reprenant la tête devant Rowland et Wehrlein. Lors de la seconde activation, au 33e des 37 tours, un autre coup de théâtre s’est produit. Tandis que Wehrlein activait son dernier attack mode, Evans n’est pas rentré correctement dans la zone d’activation, n’obtenant ainsi pas l’énergie supplémentaire. Cette erreur a obligé le Néo-Zélandais à repasser par la zone d’activation au tour suivant, offrant ainsi la deuxième place à Wehrlein. Cet épisode s’est révélé décisif pour l’attribution du titre mondial, avec une course remportée par la Nissan d’Oliver Rowland et une deuxième place suffisante pour que Wehrlein soit sacré champion à sa sixième saison en Formule E. La cinquième place de Da Costa permettait à Porsche de remporter le titre des constructeurs, mais ne suffisait pas pour décrocher le titre par équipe, remporté par Jaguar. Cependant, quelques heures après l’arrivée, Da Costa a été jugé responsable par la Direction de course du contact avec Cassidy, rétrogradant ainsi au 13e rang. Jusqu’à ce moment, Porsche avait mathématiquement remporté le titre des constructeurs, mais avec cette pénalité, le championnat est finalement revenu à Jaguar.

Amayas LAAZIB

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