Dans le vaste et diversifié sport automobile, où les GT, les Formule 1 et autres monoplaces captivent les esprits, une interrogation cruciale revient souvent : comment débuter dans ce monde à la fois passionnant et exigeant ? Si les voitures de course séduisent par leur puissance et leur esthétique, l’accès à cet univers demeure souvent énigmatique. C’est là que le karting s’érige en véritable passerelle.
Souvent perçu par le grand public comme un simple loisir, le karting transcende cette étiquette. Il représente une porte d’entrée privilégiée vers le sport automobile. Des talents éclatants tels que Leclerc, Hamilton ou Verstappen en sont la preuve vivante. Ces pilotes d’exception ont tracé leurs débuts dans l’univers du karting avant de briller en monoplace. Les années passées aux commandes de ces engins agiles ont été cruciales pour maîtriser les fondamentaux et affiner leur talent. Offrant une agilité extrême et un rapport poids/puissance exceptionnel, le karting s’impose comme une discipline sportive intense et physique, propice à l’adrénaline.
Ayrton Senna, le légendaire triple champion du monde de Formule 1, a toujours accordé une place particulière au karting dans son cœur. Initié aux sports mécaniques au volant d’un kart, il a savouré les luttes acharnées et a perfectionné son talent durant des années dans le Championnat du monde de la spécialité. Le sport automobile a failli connaître une percée historique dans la perspective des Jeux olympiques de Los Angeles en 2028, avec l’introduction potentielle, hélas avortée, du karting 100% électrique. Jusqu’à présent, le sport automobile n’a jamais été une discipline officielle aux Jeux olympiques. Cependant, le karting a été proposé pour la première fois aux Jeux olympiques de la Jeunesse d’été en 2018, avec une reconduction en 2020. Si le karting devait être inclus aux Jeux olympiques « adultes », cela marquerait une première historique.
Qu’il y’ait une inclusion olympique ou non, le karting gagne en importance dans le monde entier, et l’Algérie n’est pas en reste. Il constitue le socle des sports mécaniques avec le plus grand nombre de licenciés, offrant des opportunités de course à moindre coût. La FIA, Fédération Internationale de l’Automobile, développe même des programmes de karting destinés aux pays émergents, prenant en compte les contraintes socio-économiques. Si un sport automobile devait être démocratisé et devenir accessible à tous, le karting s’imposerait incontestablement, alliant performances sportives et coûts bien plus abordables que d’autres catégories de courses automobiles.
Amayas LAAZIB