Hadjar découvre Red Bull, Antonelli impressionne, Leclerc se projette déjà sur 2026

Les essais post-saison d’Abou Dhabi ont offert un premier aperçu du plateau 2026, avec trois pilotes particulièrement observés : Isack Hadjar, Kimi Antonelli et Charles Leclerc. Entre découverte, confirmation et reconstruction, chacun a vécu une journée déterminante avant l’entrée dans la nouvelle ère réglementaire.
Pour Isack Hadjar, fraîchement promu titulaire chez Red Bull pour 2026, cette journée avait un parfum d’inédit. Le Franco-Algérien a bouclé ses premiers tours au volant d’une RB20 adaptée au programme Pirelli, savourant l’instant : « C’était fantastique de parcourir mes premiers tours en tant que pilote Red Bull. L’accueil a été excellent et je me sens déjà à l’aise avec l’équipe », a-t-il confié. S’il pilotait une monoplace différente de celle qu’il découvrira réellement à Barcelone, Hadjar a pu tester les pneumatiques 2026, un premier pas crucial vers son intégration. Le responsable de la performance Ben Waterhouse s’est dit « extrêmement satisfait » du travail du néo-promu, soulignant la valeur des données récoltées en vue de peaufiner les outils de simulation à Milton Keynes.
Chez Mercedes, Kimi Antonelli a été l’une des grandes révélations de la journée. Le jeune Italien, confirmé pour 2026, a signé le sixième temps absolu et surtout le meilleur chrono parmi les pilotes officiels autorisés à tester les nouvelles gommes sur les mule cars. Avec 157 tours parcourus, record du jour, il a démontré une endurance et une maturité impressionnantes. « Nous avons récolté des données précieuses pour préparer la prochaine saison », a-t-il résumé, saluant le travail conjoint des équipes de Brackley et Brixworth. Mercedes, très active dans la simulation d’aérodynamique active avec un prototype d’aileron avant mobile, repart d’Abou Dhabi avec une masse d’informations qui pourrait compter dans la bataille de 2026.
Chez Ferrari, Charles Leclerc a conclu la saison par une séance solide et constructive, malgré un modeste 14e temps à trois dixièmes de Lewis Hamilton. Le Monégasque, soucieux de tourner la page d’un 2025 peu satisfaisant, a insisté sur l’importance de ces tests : « C’était une journée très positive. Nous devions comprendre les nouvelles gommes et commencer à transférer ces connaissances vers 2026 ». Il en a profité pour remercier les tifosi pour leur soutien avant de se projeter sur une intersaison qui sera courte : dès fin janvier, les premiers essais de Barcelone lanceront la nouvelle campagne. À Yas Marina, les pilotes ont roulé sur des mule cars inspirées des spécifications « Monza » pour simuler le faible appui attendu en 2026. Trois approches, trois ambitions, mais une même conclusion : la transition vers la prochaine ère de la Formule 1 est déjà bien entamée.
Amayas LAAZIB



